Abidjan, 13 mai 2025 (AIP) – L’investisseur panafricain Africa50 et la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) ont signé, lundi à Abidjan, un protocole d’accord visant à créer de nouveaux mécanismes de financement des infrastructures dans l’espace UEMOA.
Ce partenariat stratégique, annoncé en marge de l’Africa CEO Forum 2025, ambitionne de mobiliser des ressources financières à long terme auprès des investisseurs institutionnels et privés de la sous-région, notamment les fonds de pension, pour soutenir des projets structurants dans les huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.
« Les besoins en infrastructures de l’Afrique ne peuvent pas être comblés uniquement par les capitaux étrangers. Ils nécessitent des solutions innovantes, des institutions de confiance et un leadership africain », a déclaré le directeur général d’Africa50, Alain Ebobissé.
Concrètement, l’accord prévoit le lancement d’instruments financiers innovants, tels que les obligations de projet, permettant aux porteurs de projets d’accéder à un financement adapté via la BRVM, tout en offrant aux investisseurs de nouveaux véhicules de placement à impact et à rendement durable.
Pour le directeur général de la BRVM, Dr Edoh Kossi Amenounvé, cette initiative marque une nouvelle étape dans la transformation des marchés de capitaux africains :
« Il est temps que nos marchés jouent un rôle central dans le financement des infrastructures. Ce partenariat avec Africa50 permettra de canaliser l’épargne locale vers des projets structurants à fort impact économique et social », a-t-il ajouté.
Africa50, qui œuvre pour accélérer le développement des infrastructures sur le continent, entend ainsi renforcer l’ancrage local du financement tout en contribuant à rendre les projets plus bancables.
Cet accord s’inscrit dans une dynamique régionale où la mobilisation de capitaux domestiques devient un levier crucial pour combler le déficit infrastructurel, estimé à plusieurs milliards de dollars par an en Afrique de l’Ouest.
(AIP)
kp