Abidjan, 15 mai 2025 (AIP) – Une quarantaine de journalistes issus de divers médias ont pris part, les 13 et 14 mai 2025, à un atelier de formation sur l’intégrité de l’information et la lutte contre la désinformation, organisé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en partenariat avec l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI).
Cette session, tenue à la Permanence de la CEDEAO, à Abidjan Cocody, visait à renforcer les capacités des professionnels des médias face aux dérives informationnelles, en particulier dans les contextes électoraux, rapporte un communiqué de l’UNJCI.
Les travaux ont alterné apports théoriques et exercices pratiques autour des techniques de vérification de l’information (fact-checking). Plusieurs modules ont été abordés, allant de la distinction entre mésinformation, désinformation et mal-information, à l’utilisation d’outils numériques comme Meta Content Library, InVID ou encore Meltwater.
Les experts formateurs, Mohamed Kébé et Gédéon Essoh, ont animé des sessions interactives sur la méthodologie de vérification, l’analyse de campagnes de manipulation, ainsi que la sécurité numérique. L’éthique journalistique a également occupé une place centrale dans les échanges.
A l’ouverture des travaux, la Représentante résidente de la CEDEAO, Fanta Cissé, a souligné l’urgence d’un engagement commun pour garantir la fiabilité de l’information. « La lutte contre la désinformation est un impératif. Il est de notre devoir collectif de préserver la paix et la cohésion sociale à travers une information vérifiée, éthique et responsable », a-t-elle déclaré.
Partenaire du projet, la cheffe de Coopération à l’Ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire, Dr Maya Schmaljohann, a mis en garde contre les dangers de la manipulation numérique. « Nous ne pouvons pas céder nos espaces virtuels à ceux qui propagent la peur », a-t-elle insisté.

De son côté, le président de l’UNJCI, Jean-Claude Coulibaly, a appelé les journalistes à faire preuve de fermeté face à la montée des fausses nouvelles.
« La désinformation sape les fondements de nos démocraties, fragilise la cohésion sociale, alimente les discours de haine et nuit gravement à la crédibilité de notre métier », a-t-il dénoncé.
Il a plaidé pour des pratiques professionnelles rigoureuses. « Nous sommes à la fois les sentinelles de la vérité et les acteurs de la résilience démocratique », a-t-il conclu.
À l’issue de la formation, les participants ont salué la qualité des enseignements reçus. Ils ont également formulé plusieurs recommandations, dont la création d’un réseau de journalistes fact-checkers pour renforcer la collaboration entre médias et institutions communautaires face aux défis de l’information à l’ère numérique.
(AIP)
cmas