Duékoué, 16 mai 2025 (AIP) – Le Médiateur délégué des régions du N’Zi, de l’Iffou et du Moronou, Kla Konan, s’est prononcé, mercredi 14 mai 2025, à Duékoué, sur les mécanismes d’alerte précoce comme dispositif pour contrer les violences électorales, à l’occasion du séminaire de renforcement des capacités des comités de veille et des acteurs politiques de l’ouest de la Côte d’Ivoire, affirmant que l’alerte précoce en période électorale s’appuie sur la collecte et l’analyse des données fiables.
Selon M. Kla, ces informations peuvent provenir de diverses sources, dont les médias, les réseaux sociaux, les rapports d’organisation de la société civile, les témoignages des citoyens et les données statistiques, relatives à des facteurs de risques connus. L’objectif étant de détecter les discours haineux, les mobilisations potentiellement violentes et tout autre indicateur susceptible de dégénérer en troubles.
« L’efficacité du système d’alerte précoce réside dans sa capacité à transformer des données brutes en informations exploitables pour les décideurs et les acteurs de terrain. Il ne s’agit pas seulement de collecter des informations, mais surtout de les analyser avec pertinence pour anticiper les risques et proposer des réponses adaptées », a-t-il fait savoir.
Il a poursuivi pour dire que plusieurs types de mécanismes d’alerte précoce peuvent être mis en œuvre, et que certains se concentrent sur la surveillance des médias et des réseaux sociaux pour identifier les discours incitant à la violence ou à la discrimination. L’analyse des données massives, permettant également de croiser et d’interpréter un grand volume d’informations pour détecter les signaux faibles.
Le Médiateur délégué a ajouté que l’implication des communautés locales est un facteur clé du succès de ces mécanismes. En sensibilisant les populations aux signes avant-coureurs de violence et en les impliquant dans la collecte des informations, l’on renforce la capacité collective à prévenir les conflits. La collaboration entre les différentes parties prenantes, à savoir autorités publiques, les organisations de la société civile, les institutions électorales, les forces de défense et de sécurité est indispensable pour une réponse coordonnée et efficace.
« À l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025, l’investissement dans les mécanismes d’alerte précoce inclusifs apparaît comme une nécessité pour la Côte d’Ivoire. En se dotant de tels outils, le pays se donne les moyens de prévenir les violences, de renforcer la confiance dans le processus électoral, et de consolider sa démocratie. L’alerte précoce n’est pas une garantie absolue contre les troubles, mais elle constitue un rempart essentiel pour minimiser les risques et favoriser un climat électoral apaisé », a-t-il conclu.
(AIP)
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