Abidjan, 16 mai 2025 (AIP) – Le directeur général de l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (OCPV), M. Gnenye Adou Bernard, a présenté, jeudi 15 mai 2025, la plateforme E-grenier, une solution digitale développée par son institution pour lutter contre la cherté de la vie et les pratiques spéculatives.
Il s’exprimait à l’occasion des grands rendez-vous d’Abidjan Économie, une initiative portée par le site AbidjanEconomie.net, en partenariat avec l’Union des journalistes résidents de Cocody (UJRC), autour du thème : « Sécurité alimentaire : Quelle contribution de l’OCPV ? », avec pour sous-thème : « E-grenier, un outil pour la lutte contre la cherté de la vie ».
« L’objectif du E-grenier est de garantir la transparence sur la disponibilité des denrées et d’éviter les pénuries artificielles provoquées par certains commerçants », a déclaré le directeur général.
M. Adou a précisé que cette plateforme permet aux producteurs de consulter en temps réel les prix pratiqués sur les marchés, de vendre directement leurs produits, et de recevoir des paiements sécurisés. Ila indiqué qu’après des phases pilotes concluantes menées à Bouaké et à San Pedro, le déploiement national de la plateforme E-grenier est prévu d’ici à la fin du troisième trimestre 2025.
L’État ivoirien, à travers plusieurs ministères, intensifie ses efforts pour renforcer la sécurité alimentaire.
Le ministère de l’Agriculture met en œuvre des programmes structurants tels que le Programme national d’investissement agricole (PNIA) ou encore le Programme d’appui au secteur rizicole, cofinancé par l’Union européenne. Grâce à ces initiatives, la production vivrière est passée de 11 millions de tonnes en 2011 à 24 millions de tonnes en 2024.
Du côté du ministère des Ressources animales et halieutiques, des politiques ciblées ont permis une hausse significative des productions dans les secteurs de l’élevage, de la pêche et de l’aviculture. À titre illustratif, la production de volailles est passée de 57 millions de têtes en 2015 à plus de 129 millions en 2024.
Pour sa part, le ministère du Commerce intervient au niveau de la chaîne de distribution, notamment à travers la réhabilitation de marchés de gros comme celui de Bouaké, ainsi que la construction de 155 marchés de proximité, visant à rapprocher les produits vivriers des consommateurs.
Pour faire face aux crises alimentaires, l’OCPV recommande la mise en place de stocks de sécurité, à travers un réseau de magasins de stockage répartis sur l’ensemble du territoire. Cette mesure est jugée essentielle pour amortir les chocs liés aux fluctuations de la production ou aux perturbations d’approvisionnement.
(AIP)
bsp/zaar