Abidjan, 20 mai 2025 (AIP) – La Banque africaine de développement (BAD) a permis la transformation de communautés rurales au nord de Djibouti grâce à un financement accordé via le Fonds pour les changements climatiques en Afrique (FCCA), renforçant considérablement la résilience climatique et l’autonomie économique des femmes dans cette région vulnérable.
Le projet, mis en œuvre par l’Agence intergouvernementale de développement (IGAD), a ciblé spécifiquement les villages de Kalaf et Dafenaytou, particulièrement exposés aux sécheresses récurrentes, à l’insécurité alimentaire et à la pauvreté rurale. L’initiative a permis de développer des potagers familiaux, des parcelles fourragères et de fournir des outils agricoles adaptés ainsi que des formations pratiques aux bénéficiaires.
” Avec un peu d’aide, nous pouvons transformer nos villages, nourrir nos familles et transmettre des terres fertiles à nos enfants”, témoigne une mère de famille du village de Kalaf, Assia Obakar Hassan, soulignant que cultiver avant était un rêve inaccessible.
Au-delà de l’aspect productif, le soutien financier de la BAD a également transformé la gouvernance locale. À Dafenaytou, la coopérative agricole, qui compte plus de 70 membres majoritairement féminins, est désormais dirigée par un comité composé à 50% de femmes. “Les femmes ne sont plus seulement des travailleuses, ce sont des décideuses”, souligne le responsable de la coopérative, Ali Kamil Mohamed.
Les impacts socioéconomiques du projet financé par la BAD s’étendent à plusieurs domaines, notamment l’amélioration de l’hygiène et de la nutrition, la stabilité économique des ménages et la progression de la fréquentation scolaire des filles. “Nous avons désormais des réserves d’herbe pour nos bêtes, des légumes pour nos repas, et même un petit surplus à vendre”, témoigne Mohamed Soumbourouh Ibiro.
Ce financement s’inscrit parfaitement dans les priorités stratégiques “High 5” de la Banque africaine de développement, à savoir améliorer la qualité de vie des populations africaines, promouvoir l’égalité de genre, assurer la sécurité alimentaire et renforcer la résilience climatique dans un contexte où les défis environnementaux s’intensifient dans la Corne de l’Afrique.
L’intervention financière de la BAD a permis de faire de la terre un véritable symbole d’espoir et de résilience pour des communautés autrefois vulnérables face aux aléas climatiques.
(AIP)
kp