Abidjan, 21 mai 2025 (AIP) – La protection sociale constitue un pilier essentiel du développement durable, a affirmé mardi 20 mai 2025 à Abidjan, le directeur régional adjoint du bureau de l’Organisation internationale du travail (OIT), Coffi Agossou, à l’ouverture d’un atelier sous-régional consacré au rôle des mutuelles sociales dans les systèmes nationaux de protection sociale en santé.
« La protection sociale contribue aux Objectifs de développement durable (ODD) 1.3 et 3.8, relatifs à la protection sociale et à la couverture sanitaire universelle. Elle vise à protéger l’ensemble des personnes contre les conséquences financières liées à l’accès aux soins de santé. Elle protège également les individus contre la perte de revenu liée à la maladie, notamment à travers les indemnités journalières. Elle est donc une nécessité humaine, sociale et économique », a déclaré M. Agossou.
Il a ajouté que la protection sociale pouvait également « contribuer à la hausse de la productivité des entreprises ».
Le directeur régional adjoint a rappelé que l’approche de l’OIT en matière de protection sociale et de santé repose sur les normes internationales, notamment la convention n°102 sur la sécurité sociale. Il a souligné que « la ratification de cette convention est une priorité pour la déclaration d’Abidjan, adoptée en décembre 2019 par l’OIT et ses partenaires ».
En octobre 2023, le BIT et la Commission de l’Union économique monétaire ouest afriacaine (UEMOA) ont organisé un atelier à l’intention des membres du Comité consultatif de la mutualité sociale de l’UEMOA (CCMS) afin d’examiner un projet de document de travail du BIT et d’approfondir la réflexion sur le rôle des mutuelles sociales dans les systèmes nationaux de protection sociale en santé.
A l’issue de cette rencontre, il a été recommandé d’élargir la concertation à d’autres acteurs, notamment les ministères de tutelle et les institutions nationales chargées de la couverture du risque maladie.
L’atelier ouvert mardi à Abidjan, et qui prendra fin mercredi 21 mai 2025, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de cette recommandation, sous l’égide conjointe du Bureau international du travail (BIT) et de la Commission de l’UEMOA. Il est coorganisé par ces deux institutions et se déroule en format hybride, combinant des sessions plénières et des travaux de groupe.
Ces assises réunissent des représentants des ministères de tutelle en charge de la protection sociale en santé, des institutions nationales de protection sociale en santé, des membres du Comité consultatif de la mutualité sociale de l’UEMOA (CCMS), ainsi que des partenaires sociaux de l’UEMOA et de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES)
(AIP)
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