Bouna, 23 mai 2025 (AIP)–Un atelier national de concertation s’est tenu jeudi 22 mai et vendredi 23 mai 2025 à Bouna, réunissant des acteurs locaux en vue du développement d’un mécanisme de gestion de plaintes dans le cadre de la réalisation du barrage hydroélectrique de Noumbiel qui sera bâti sur le fleuve, Volta noire, à la croisée des frontières avec la Côte d’Ivoire, le Burkina et le Ghana.
Cet atelier, tenu sous la présidence du préfet de la région du Bounkani, Yacouba Doumbia, s’inscrit dans le cadre du Projet d’amélioration de l’environnement propice à la gestion durable et équitable des ressources en eau dans le bassin de la volta (PAGERE). Ce projet est porté par l’Autorité du bassin de la Volta (ABV) qui regroupe le Bénin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Ghana et le Togo, avec l’appui technique et financier de la Banque africaine de développement (BAD).
Le directeur de la Protection et de l’Aménagement des ressources en eau au ministère des Eaux et Forêts, Professeur Kouassi Kouamé Auguste, a indiqué que la construction du barrage de Noumbiel d’intérêt commun pour les six pays de l’ABV, pourrait engendrer divers effets positifs à capitaliser et également négatifs sur les communautés riveraines de la Volta noire qu’il convient d’atténuer.

Il a notamment évoqué des risques d’inondation, des pertes de terres cultivables et l’éventuel déplacement de certains villages, destruction de sites sacrés entres autres, soulignant la nécessité d’un dispositif anticipatif et inclusif.
Selon lui, le mécanisme de gestion de plaintes devra garantir une prise en compte équitable des préoccupations des populations affectées et permettre une résolution rapide et transparente des conflits potentiels. Il s’agira d’un outil important pour assurer l’adhésion des communautés locales au projet et renforcer la justice environnementale dans la région.
Les discussions ont réuni les représentants des communautés villageoises à la périphérie du site de Noumbiel, des autorités administratives et coutumières, les collectivités territoriales, des experts techniques ivoiriens et de l’ABV. Chacun a pu formuler des propositions pour enrichir le dispositif de gestion des plaintes, en insistant sur l’accessibilité du mécanisme, la protection des plaignants et la transparence des procédures.
À l’issue de l’atelier, un rapport de synthèse intégrant les différentes contributions a été adopté. Il servira de base à l’élaboration finale du mécanisme de gestion de plaintes pour le projet du barrage de Noumbiel, dans une perspective de promotion d’un développement harmonieux et durable autour de la Volta noire.
(AIP)
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