Abidjan, 29 mai 2025 (AIP) –La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a renforcé son engagement pour la souveraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest, dans la sous-région, à l’occasion de la journée qui lui était consacrée, mercredi 28 mai 2025, au Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA 2025).
L’organisation régionale a acté un consensus autour de la nécessité de renforcer la résilience des systèmes agricoles, de soutenir davantage les producteurs locaux, de promouvoir l’innovation et de favoriser une implication accrue des jeunes et des femmes dans le développement du secteur.
La commissaire aux Affaires économiques et à l’Agriculture de la CEDEAO, Massandjé Touré-Litse, a rappelé l’importance d’une unité régionale forte pour relever les nombreux défis auxquels l’Afrique de l’Ouest est confrontée en matière de sécurité alimentaire.
Elle a souligné les avancées enregistrées depuis l’adoption, en 2005, de l’ECOWAP, la politique agricole régionale, qui constitue aujourd’hui encore le socle stratégique du développement agricole dans la région.
Portée par une vision claire, la CEDEAO ambitionne, à l’horizon 2030, de faire de l’Afrique de l’Ouest une région autosuffisante sur le plan alimentaire, soucieuse de garantir à la fois des revenus décents aux producteurs et une alimentation saine aux populations.
Ouvrant cette journée, le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières de Côte d’Ivoire, Kobenan Kouassi Adjoumani, a salué la dynamique impulsée par la CEDEAO.
Il a toutefois insisté sur la nécessité d’une meilleure intégration des politiques régionales dans les stratégies nationales, invitant à reconsidérer l’agriculture non plus comme un simple recours face aux crises, mais comme un véritable moteur de transformation économique.
Le ministre d’Etat a également mis en avant les efforts entrepris par la Côte d’Ivoire en faveur d’une agriculture familiale modernisée et d’une autosuffisance alimentaire durable.
Les échanges, riches en enseignements, ont permis d’identifier des orientations nouvelles pour les années à venir.
La région reste confrontée à des défis considérables, avec plus de 38 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë, dont 16 millions vivant dans des zones en crise ou en urgence.
(AIP)
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