Abidjan, 02 juin 2025 (AIP) –Le gouvernement ivoirien a annoncé une batterie de mesures strictes visant à encadrer davantage la circulation des poids lourds, particulièrement sur la voie express Yopougon–Adjamé, un axe à fort trafic, à la suite du tragique accident de la circulation survenu mardi 27 mai 2025.
Survenu à hauteur de la forêt du Banco, le drame a coûté la vie à plusieurs personnes, calcinées après un carambolage impliquant un camion transportant du manganèse et une dizaine de véhicules. Profondément touché, le gouvernement a exprimé sa compassion aux familles des victimes, tout en prenant des engagements concrets pour renforcer la sécurité routière.
Lors d’une conférence de presse tenue samedi samedi 31 mai à Abidjan, le directeur général des Transports terrestres et de la circulation (DGTTC), Oumar Sacko, a annoncé des mesures immédiates et structurelles mises en œuvre sous l’autorité du ministre des Transports, Amadou Koné.
Il s’agit des horaires d’interdiction de circulation des poids lourds désormais strictement appliqués entre 6h et 9h puis entre 17h et 21h, en attendant un basculement progressif vers une circulation exclusivement nocturne, du renforcement des contrôles routiers, notamment sur l’axe Yopougon-Adjamé de l’autoroute du Nord, de l’obligation pour les poids lourds de circuler uniquement sur la voie de droite dans tout le district d’Abidjan et de l’installation d’un dispositif de veille permanente sur les axes les plus accidentogènes, dont la voie express Yopougon-Adjamé.
Selon M. Sacko, après le drame du 27 mai qui est un signal d’alarme, « la sécurité sur nos routes ne peut plus attendre », insistant sur le caractère collectif de la lutte contre l’insécurité routière, qui interpelle transporteurs, conducteurs, forces de l’ordre, services publics et usagers.
Le ministère des Transports a par ailleurs intensifié le contrôle des permis de conduire, l’état des pneus, les tests d’alcoolémie, et autres vérifications techniques pour prévenir les comportements à risque.
L’accident du 27 mai, causé par un ensemble articulé transportant du manganèse depuis le nord du pays, met en lumière l’urgence d’une réforme en profondeur de la circulation des véhicules lourds dans la capitale économique, tout en ravivant les inquiétudes sur la sécurité des corridors logistiques à l’intérieur des zones urbaines.
(AIP)
kp