Bondoukou, 04 juin 2025 (AIP) – Le directeur de l’Établissement public hospitalier régional (EPHR) de Bondoukou, Adolphe Segba, a exigé, mardi 3 juin 2025, que le candidat du parti politique ” Pour la démocratie, la prospérité et la solidarité” (Proci-Dps), Kévin Fiéni, respecte les procédures administratives en vigueur, dans le cadre de son projet visant à doter l’hôpital d’un scanner.
Lors d’une conférence de presse, M. Segba a rappelé qu’aucun chantier ne peut débuter sans l’autorisation préalable des autorités compétentes.
Fieni Kevin a entamé lundi la livraison de matériaux de construction (gravier, sable, fer, etc.) pour ériger un bâtiment destiné à accueillir l’équipement médical, estimé à 750 millions FCFA. Toutefois, le camion chargé des matériaux est resté bloqué devant le portail de l’hôpital pendant près d’une heure, faute d’autorisation d’accès.
Dans un communiqué, M. Fieni a regretté cet incident, soulignant sa volonté d’ “offrir un scanner à la population” et affirmant croire “en une collaboration constructive entre citoyens engagés”. Il a rappelé que “la santé est l’affaire de tous”.

Cependant, la direction de l’EPHR a jugé la démarche indélicate et non conforme aux normes du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle.
” Il lui a été simplement demandé par la Direction des infrastructures, de l’équipement, de la maintenance et du patrimoine (DIEMP) de transmettre les spécifications techniques du scanner, les plans du bâtiment, et les documents requis”, a expliqué M. Segba, déplorant que M. Fieni n’a pas donné suite à cette demande et a agi de son propre chef.
Avant cette affaire, face aux préoccupations des populations, le directeur régional de la Santé du Gontougo, Dr Tia André, avait annoncé, le 21 avril, que le futur Établissement établissement hospitalier régional universitaire (EPHR-U, ex CHU) de Bondoukou sera équipé d’un scanner et d’un IRM ainsi que du personnel et des moyens nécessaires pour une prise en charge complète des malades.
Dr Tia André avait déploré, également, les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux évoquant des décès liés à l’absence de scanner à Bondoukou.
Il avait fermement démenti ces allégations lors d’une conférence de presse en présence des autorités sanitaires locales et dénoncé une “campagne de désinformation bien orchestrée”, qui, selon lui, “vise à ternir l’image du corps médical”.
(AIP)
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