Abidjan, 4 juin 2025 – La Société financière africaine (AFC) présente jeudi 5 juin 2025 à Abuja, au Nigéria, une nouvelle approche, celle d’exploiter massivement les capitaux nationaux du continent, pour transformer les secteurs de l’énergie, des transports et de la logistique face au déficit chronique de financement des infrastructures africaines, estimé à plusieurs centaines de milliards de dollars.
Le “Rapport sur l’état des infrastructures en Afrique 2025”, qui sera lancé virtuellement, propose une rupture avec les modèles traditionnels de financement externe en identifiant comment l’Afrique peut débloquer ses propres ressources financières pour accélérer son développement.
Selon les données présentées par l’économiste en chef de l’AFC, Dr Rita Babihuga-Nsanze, le continent dispose de réserves de capitaux nationaux largement inexploitées qui pourraient révolutionner le financement des projets d’infrastructure. Pour lui, l’Afrique doit cesser de regarder uniquement vers l’extérieur et commencer à mobiliser intelligemment ses propres ressources.
Le rapport détaille également les déficits de financement actuels et cartographie les “opportunités d’investissement évolutives” qui permettraient de canaliser ces capitaux vers des projets transformationnels. Cette approche vise à réduire la dépendance historique de l’Afrique aux financements externes, souvent assortis de conditions contraignantes.
Un panel réunissant des experts africains, dont l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Kenya, Dr Patrick Njoroge, et l’ancien président de la Banque africaine de développement, Dr Donald Kaberuka, vont analyser les propositions du rapport.
Ce rapport intervient à un moment crucial où l’Afrique cherche à accélérer son développement économique tout en réduisant sa vulnérabilité aux chocs financiers externes.
(AIP)
kp