Abidjan, 05 juin 2025 (AIP) –Le pavillon de l’organisation interprofessionnelle du coton (INTERCOTON) a attiré une foule de visiteurs, curieux de découvrir les multiples facettes de cette culture emblématique du Nord de la Côte d’Ivoire, au 7e Salon international de l’agriculture te des ressources animales d’Abidjan (SARA).
Au cœur de l’espace, un véritable pied de cotonnier intrigue petits et grands. Beaucoup s’arrêtent, s’étonnent de pouvoir toucher cette plante qu’ils n’avaient jusqu’ici vue que sur des textiles.
Plus qu’un simple décor, ce cotonnier est une porte d’entrée vers un univers riche et souvent méconnu. Les visiteurs sont guidés à travers la chaîne de valeur du coton, depuis la graine jusqu’aux produits finis.
Dans le stand, on y apprend que cette matière première alimente non seulement l’industrie textile, mais entre aussi dans la fabrication d’aliments pour bétail et de produits cosmétiques. Entre échantillons à manipuler, vidéos immersives et démonstrations, l’expérience est à la fois pédagogique et sensorielle.
« C’est fascinant de voir tout ce qu’on peut faire à partir du coton. On ne s’imagine pas toute cette transformation derrière un simple tissu », confie l’étudiante Ehoussou Juliette, émerveillée.
D’autres visiteurs, professionnels ou curieux, repartent impressionnés par l’ingéniosité des coopératives et la diversité des débouchés.
Le directeur général de la Fédération des producteurs de coton de Côte d’Ivoire (FPC-CI), Silué Kassoum, a relevé que ce succès du SARA permettra de montrer aux Ivoiriens et au monde que derrière cette fibre blanche, il y a un savoir-faire, des hommes et des femmes, et tout un écosystème rural en mouvement.

Au-delà de l’effet de surprise, le pavillon est aussi un espace stratégique. Il offre à la filière une vitrine pour promouvoir ses coopératives, établir de nouveaux partenariats et plaider pour un appui renforcé face aux défis actuels, notamment les effets du changement climatique et les attaques de ravageurs tels que les jassides.
Avec plus de 500 coopératives regroupées au sein de la FPC-CI, la filière coton se modernise progressivement. Des centres motorisés, des projets de pisciculture, des moulins et des châteaux d’eau sont installés pour améliorer les conditions de vie des producteurs. La fédération œuvre également à la formation des dirigeants et à la promotion des femmes dans des activités génératrices de revenus.
Le président du Conseil d’administration de la FPC-CI, Soro Yacouba, s’est réjoui de l’intérêt suscité par le stand coton, soulignant qu’il ne s’agit pas seulement d’une culture agricole, mais d’un véritable pilier de la vie rurale, et qu’à travers cette visibilité, il est possible de sensibiliser, d’inspirer et d’attirer de nouveaux soutiens.
(AIP)
bsp/cmas