Gagnoa, 10 juin 2025 (AIP) – La ville de Gagnoa, dans le District autonome du Gôh-Djiboua, a vibré au rythme des danses traditionnelles lors de la 2ᵉ édition du festival Folklorama, organisée le dimanche 8 juin 2025 à l’espace Naverland.
Une véritable célébration du patrimoine culturel immatériel des régions du Gôh et du Lôh-Djiboua, sous le signe de la transmission et de la valorisation des traditions locales.
Neuf troupes issues des départements de Gagnoa, Oumé, Divo et Lakota ont émerveillé le public avec des prestations empreintes d’authenticité et de ferveur. Chaque danse, avec sa rythmique propre, ses pas distincts et sa symbolique singulière, a raconté un pan de l’histoire et de l’identité culturelle de son terroir.

Du département de Gagnoa, les spectateurs ont pu découvrir le Zagrobi de Guéménédou, le Gbégbé de Kpapékou et le Digba de Dibnago. Le département d’Oumé était représenté par le Samassa de Zadi (Diégonéfla) et le Vaka de Gotta-Baoulé. Du côté du Lôh-Djiboua, les danses Zaurada de Gbagroubé et Sapah de Doubo ont été présentées par des troupes venues de Divo, tandis que le Zagrobi de Gogné et le Zagrobi de Dahiri sont venus enrichir le spectacle depuis le département de Lakota.
Cette 2e édition a confirmé l’élan amorcé lors de la première, organisée en 2024 à Korhogo et centrée sur les danses traditionnelles du District autonome des Savanes. Gagnoa a, à son tour, démontré la richesse et la diversité des expressions chorégraphiques locales.
« Nous avons décidé d’œuvrer à la collecte, à la digitalisation et à la promotion de nos danses traditionnelles déjà en voie de disparition afin que nos enfants et petits-enfants les découvrent, se les approprient et ne les oublient pas. Parce que même quand un peuple a tout perdu, ce qu’on ne peut lui arracher, c’est sa culture », a commenté Raymond Koffi Bi Tirier, président-directeur général de Viva Prod Record, structure initiatrice du festival.
Folklorama 2025 s’inscrit ainsi comme une plateforme de préservation du patrimoine culturel immatériel ivoirien, mais également comme un levier de fierté identitaire et de cohésion communautaire. Au terme de prestations aussi enlevées qu’envoûtantes, cette deuxième édition a été unanimement saluée comme un nouveau pari réussi pour la promotion des danses traditionnelles ivoiriennes.
(AIP)
cmas