Abidjan, 11 juin 2025 (AIP) – Plusieurs représentants des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont entamé le mardi 10 juin 2025 à Abidjan, une formation de deux jours dédiée aux notations de crédit souverain.
Cet atelier régional est organisé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), avec l’appui du gouvernement du Japon, en collaboration avec AfriCatalyst, le Centre africain pour la transformation économique (ACET) et le gouvernement ivoirien.
Il vise à renforcer les capacités des gouvernements ouest-africains en matière de coordination des activités de notation de crédit, tout en favorisant une coopération régionale accrue, apte à influencer favorablement les perceptions des marchés internationaux.
La représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire, Blerta Cela, a souligné que l’atelier a pour objectif de consolider la transparence budgétaire et la discipline macroéconomique, d’accompagner les réformes fiscales, la digitalisation ainsi que la gouvernance économique. I
Il s’agit également de promouvoir des outils financiers innovants, d’améliorer la qualité et le partage des données économiques, et de faire entendre la voix africaine auprès des agences de notation, en s’appuyant sur des données actualisées et un discours structuré. « La crédibilité financière ne s’improvise pas, elle se construit. Construisons-là, ensemble avec rigueur, stratégie et ambition », a-t-elle déclaré.
Ouvrant les travaux au nom du gouvernement ivoirien, Bamba Vassogbo, directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Économie et des Finances, a précisé que l’enjeu majeur de l’atelier réside dans la capacité des pays à élaborer une réponse collective et régionale, en vue de promouvoir davantage d’équité, de dialogue et de transparence dans l’évaluation des performances économiques.
Il a rappelé qu’une notation souveraine équitable, pour les pays en développement – et en particulier ceux de l’Afrique de l’Ouest – devrait permettre une réduction significative des coûts d’emprunt, une augmentation des flux d’investissements directs étrangers, ainsi qu’un meilleur accès aux financements concessionnels et commerciaux.
M. Bamba a réaffirmé l’engagement de la Côte d’Ivoire à jouer un rôle moteur dans cette dynamique régionale, soulignant que la mutualisation des expertises, la promotion de solutions africaines aux défis africains et un dialogue constructif sont indispensables à l’édification d’une souveraineté économique pérenne.
Face aux récents chocs ayant affecté le système multilatéral et limité les marges de manœuvre budgétaires, un nombre croissant de pays africains se tournent vers les marchés financiers internationaux. Dans ce contexte, disposer d’une notation de crédit souverain devient crucial, car elle conditionne non seulement le coût de l’emprunt, mais également la confiance des investisseurs, la viabilité de la dette publique et l’évaluation de la gestion macroéconomique des États.
(AIP)
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