Abidjan, 11 juin 2025 (AIP) – Le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (FIRCA) a organisé un atelier bilan de la campagne cotonnière 2024-2025, aux fins d’évaluer les activités de conseil agricole et d’actualiser le cahier des charges encadrant les prestations fournies par les sociétés cotonnières dans les zones de production.
Cette rencontre tenue du 18 au 22 mai 2025 à l’hôtel du Stade de Bouaké, s’inscrit dans le cadre de la réforme de la filière coton amorcée en 2013, notamment par le zonage agro-industriel du bassin cotonnier. Cinq sociétés cotonnières, titulaires de zones exclusives d’activités – CIDT, SECO, Ivoire Coton, CO.I.C. et Global Cotton – ont été liées par contrat au FIRCA pour la mise en œuvre du conseil agricole, après la suspension de SICOSA 2.0 depuis 2019.
Au cours de l’année écoulée, trois missions de suivi ont été menées sur le terrain par le FIRCA, en collaboration avec INTERCOTON, le ministère de l’Agriculture et le Conseil du coton et de l’anacarde. L’atelier de Bouaké a permis de restituer les résultats de ces missions, d’examiner la mise en œuvre des innovations techniques, et de recueillir les avis des acteurs de la filière en vue d’améliorer l’appui aux producteurs.
« Depuis plus d’une décennie, le conseil agricole est externalisé dans la culture du coton, qui est le poumon économique des zones Centre, Nord, Nord-Est et Nord-Ouest. Il est important de faire un bilan pour formuler des recommandations qui prennent en compte les défis de la filière », a souligné M. Kouadio, au nom du directeur général des productions de la sécurité alimentaire au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières.

De son côté, Soro Yacouba, représentant le président d’INTERCOTON, a tiré la sonnette d’alarme. « Cela fait trois ans que la filière traverse une période difficile. Le rendement baisse chaque jour et les producteurs sont de moins en moins nombreux… Chaque participant doit partager ses expériences pour faire émerger des solutions », a déclaré l’émissaire de Soro Moussa.
Pour la chargée de programme sur la filière coton au FIRCA, Kouadio Patricia, il était impératif que le bilan soit mené avec rigueur. « L’atelier de ce jour a un objectif majeur, c’est celui de faire un bilan. Et ce bilan, nous devons le faire sans complaisance. Passer en revue toutes nos performances et surtout nos contre-performances, et en tirer toutes les leçons qui s’imposent. »
Elle a insisté sur l’importance de la validation du nouveau cahier des charges du conseil agricole, censé répondre de manière plus efficace aux besoins des producteurs et des acteurs de la filière. « Face aux changements climatiques, (…) il est impératif de viser un développement pérenne, résilient et durable », a-t-elle noté.
Cet atelier succède à une série de sessions régionales de restitution tenues du 5 au 10 mai dans les principales zones de production cotonnière du pays, en vue de renforcer la résilience de la filière coton en Côte d’Ivoire.
(AIP)
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