Yamoussoukro, 15 juin 2025 (AIP) – Le représentant de l’UNICEF en Côte d’Ivoire, Jean François Basse, a appelé à une plus grande implication des enfants dans les processus d’évaluation des politiques publiques, estimant que leur parole doit être prise en compte à chaque étape.
« Leurs voix, leurs vécus et leurs aspirations doivent être intégrés à toutes les phases du processus évaluatif », a-t-il indiqué mercredi 11 juin à Yamoussoukro, à l’occasion d’un panel de haut niveau organisé dans le cadre du forum international francophone de l’évaluation (FIFE) 2025.
Ce panel, co-organisé par l’UNICEF, le ministère de l’Économie, du Plan et du Développement (MEPD), et le bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (WCARO), a porté sur le thème « Investir dans le futur : Accélérer les résultats pour les enfants grâce à des évaluations sensibles aux droits des enfants, des adolescents et des jeunes ».
Au nombre des intervenants, la conseillère régionale en évaluation au sein du bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Souraya Hassan, a insisté sur l’importance stratégique de l’évaluation dans le contexte africain.
« L’évaluation est un levier essentiel pour accélérer les progrès en faveur des enfants, des adolescents et des jeunes sur notre continent », a-t-elle déclaré.
Mme Hassan a rappelé que l’Afrique est un continent particulièrement jeune, avec près de 46 % de sa population âgée de moins de 18 ans et plus de 60 % de moins de 25 ans. Une réalité démographique qui impose des politiques publiques plus inclusives et adaptées.
« Si nous voulons réellement progresser, nous devons promouvoir des politiques centrées sur les enfants, identifier ce qui fonctionne et favoriser des interventions à la fois efficaces et efficientes », a-t-elle ajouté.
Mme Hassan a salué les avancées déjà enregistrées, notamment la baisse du taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans, tout en soulignant les défis persistants, tels que la non-scolarisation, l’insuffisance des compétences de base et les difficultés d’insertion économique des jeunes.
L’UNICEF a également salué l’adoption récente en Côte d’Ivoire de la loi sur l’évaluation des politiques publiques, qualifiée d’étape majeure en matière de redevabilité. L’organisation onusienne a réaffirmé son engagement à accompagner la mise en œuvre de cette loi, notamment à travers le renforcement des capacités des institutions, de la société civile, des jeunes et des parlementaires.
(AIP)
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