Abidjan, 16 juin 2025 (AIP) – L’administration américaine étudie actuellement l’élargissement de sa politique migratoire restrictive aux ressortissants de 36 nouveaux pays, dont 25 en Afrique, selon une note d’information reprise par des médias internationaux.
Ce durcissement des règles migratoires, voulu par Donald Trump, fait suite à un décret présidentiel en vigueur depuis le 9 juin visant déjà 12 pays, dont sept africains.
Parmi les États désormais menacés figurent la Côte d’Ivoire, le Niger, la République démocratique du Congo (RDC) ou encore la Gambie. Washington exige d’eux des garanties accrues en matière d’identification des voyageurs et une meilleure coopération sur le contrôle migratoire. Les autorités ont 60 jours pour se mettre en conformité, faute de quoi l’interdiction s’appliquera.
« Cette décision s’inscrit dans la volonté de sécuriser nos frontières après les récents incidents », a expliqué un responsable américain, en référence à l’attaque de Boulder imputée à un ressortissant étranger.
Ce durcissement migratoire inquiète la communauté internationale. L’Organisation des Nations-Unies (ONU) a exprimé des réserves sur « la portée très large et discriminatoire » de ces mesures. « Elles risquent d’aggraver les tensions diplomatiques et de renforcer les stigmatisations », a mis en garde le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk.
Déjà le 4 juin, le président Donald Trump avait décrété une suspension totale ou partielle des visas pour 12 autres pays, dont sept africains. Le Tchad avait aussitôt riposté en suspendant à son tour les visas pour les citoyens américains.
L’Union africaine s’est dite « préoccupée par le possible impact de telles mesures », dénonçant un risque de stigmatisation. De son côté, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a évoqué une décision « préoccupante au regard du droit international ».
(AIP)
eaa/zaar