Abidjan, 16 juin 2025 (AIP) – Alors que les tensions militaires entre Israël et l’Iran continuent de s’aggraver, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a assuré, lundi 16 juin 2025, être en mesure de « répondre à toute urgence nucléaire ou radiologique dans l’heure », en cas d’incident lié aux récentes frappes sur les installations nucléaires iraniennes.
Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, s’exprimant devant le Conseil des gouverneurs de l’agence à Vienne (Autriche), a déclaré que l’organisation suit de près la situation sur le terrain. Il a précisé qu’aucun dégât supplémentaire n’a été constaté sur le site stratégique d’enrichissement d’uranium de Natanz depuis l’attaque israélienne de vendredi. Les niveaux de radiation à l’extérieur du site « restent inchangés et à des niveaux normaux », a-t-il assuré.
Cependant, M. Grossi a souligné que les frappes ont détruit certaines infrastructures de surface, notamment les systèmes d’alimentation électrique et des générateurs de secours. Cela pourrait, selon lui, avoir affecté les centrifugeuses utilisées pour l’enrichissement de l’uranium.
En réaction à la montée des tensions, plusieurs voix se sont élevées au sein des Nations Unies pour appeler à un arrêt immédiat des hostilités. À New York, le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, a réitéré l’appel d’António Guterres à la fin de l’escalade au Moyen-Orient.
« Assez d’escalade ! Il est temps d’arrêter. La paix et la diplomatie doivent prévaloir », a déclaré M. Guterres dans un message publié ce week-end, dénonçant les bombardements israéliens sur des sites nucléaires iraniens et les frappes de missiles iraniens sur Tel-Aviv.
À Genève, à l’ouverture de la session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, le Haut-Commissaire Volker Türk s’est dit « profondément préoccupé » par l’intensification des violences. Il a exhorté les deux parties à « des négociations diplomatiques urgentes » et au respect du droit international, notamment en matière de protection des civils dans les zones à forte densité.
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a exprimé son inquiétude quant à l’impact psychologique du conflit sur les plus jeunes. Sa Directrice générale, Catherine Russell, a dénoncé le traumatisme infligé aux enfants en Israël et en Iran.
« Les enfants paient une fois de plus le prix fort », a-t-elle déclaré, appelant toutes les parties à respecter leurs obligations internationales et à protéger les populations civiles, en particulier les enfants. « Tous les enfants ont le droit de vivre à l’abri de la guerre et de la violence », a-t-elle conclu.
(AIP)
cmas