Bouaflé, 19 juin 2025 (AIP) – Le préfet de la région de la Marahoué, préfet du département de Bouaflé, Gonbagui Gueu Georges, a lancé un appel aux populations afin qu’elles s’impliquent activement dans la protection de leur cadre de vie, en particulier par la réduction de l’usage des sachets plastiques, dont les effets néfastes sur l’environnement sont de plus en plus alarmants, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement (JME) 2025,
La cérémonie, qui s’est tenue, mercredi 18 juin 2025, dans la salle de conférences de la préfecture de Bouaflé, a enregistré la présence de nombreux directeurs et chefs de services, de chefs traditionnels, de guides religieux, de représentants d’ONG, des sociétés Perseus Mining Yaouré et Sucrivoire de Zuénoula, ainsi que des leaders des jeunes et des femmes.
Le préfet Gonbagui Gueu Georges a salué la décentralisation de la lutte environnementale par le ministère de l’Environnement, permettant ainsi une meilleure implication des communautés rurales, longtemps tenues à l’écart de ce combat.
« La question de l’environnement se posait jusque-là comme une problématique citadine. Aujourd’hui, grâce aux efforts du ministère, elle est descendue à l’échelon local, et c’est un progrès immense, car c’est le monde rural qui subit de plein fouet les effets de la dégradation environnementale », a-t-il souligné.
Le préfet a dénoncé l’inconscience collective face à la prolifération des sachets plastiques, qu’il qualifie de « véritables fléaux silencieux ». Il a exhorté les populations à un changement de comportement. « Les sachets plastiques, on vous dit que ça ne se détruit pas. Des années après, ils sont toujours là, invisibles mais nocifs. Ce problème nous concerne tous. Nous devons changer nos habitudes», a-t-il indiqué.
Appelant chacun à faire preuve de responsabilité et de civisme, il a également insisté sur l’importance de l’entretien de l’environnement immédiat. «Nettoyons autour de nos maisons. N’attendons pas la mairie. Il s’agit de notre santé, de celle de nos enfants. »
Le préfet a également invité les femmes à redevenir les piliers de la salubrité, rappelant les valeurs d’antan où la propreté du cadre de vie était une fierté familiale. Il a fustigé l’indifférence croissante des populations face à l’insalubrité, source de maladies telles que le paludisme et la fièvre typhoïde.
Le représentant de l’Etat a conclu en appelant chacun à une prise de conscience individuelle. « Ce que vous faites pour l’environnement, ce n’est pas pour le gouvernement, ce n’est pas pour la mairie, c’est pour vous-même. Limitez l’usage des sachets plastiques. Ayez pitié de vous-mêmes. »

La célébration, placée sous le thème « Mettre fin à la pollution plastique », a été ponctuée de trois communications majeures : « Je suis un citoyen éco-responsable », « Pollution plastique et ses effets sur notre environnement » et « Contribution du secteur privé : partage d’expériences en matière de valorisation des déchets plastiques et d’économie circulaire par la société Sucrivoire de Zuénoula ».
Cette journée s’inscrit dans le cadre de la Quinzaine nationale de l’environnement, une initiative nationale visant à sensibiliser les populations sur l’urgence de réduire notre empreinte écologique, en luttant contre le gaspillage, la surexploitation des ressources naturelles et la pollution plastique.
Dans cette dynamique, une activité de sensibilisation est prévue le 26 juin 2025 à Kavaka, dans la sous-préfecture de Zuénoula, pour sensibiliser sur la préservation du fleuve Marahoué. Cette action mettra l’accent sur les menaces liées à l’orpaillage illégal, notamment l’utilisation du mercure et ses effets dévastateurs sur la qualité de l’eau et les ressources halieutiques.
(AIP)
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