Abidjan, 19 juin 2025 (UAR)- Le président de l’Union africaine de radiodiffusion (UAR), Cléophas Baroré a appelé le jeudi 19 juin 2025 à Abidjan, à une refondation des stratégies médiatiques africaines, axées sur l’innovation technologique, la résilience financière et la souveraineté des contenus.
M. Baroré a lancé cet appel à l’occasion de l’ouverture de la 16e Assemblée générale de l’Union, placée sous le thème “Développer les médias : quelles stratégies pour une résilience financière, technologique et des contenus innovants ? ”.
« Notre devoir collectif est d’imaginer, de proposer et de mettre en œuvre des modèles qui permettent non seulement la survie, mais la prospérité durable de nos institutions médiatiques. Il nous faut penser des modèles économiques hybrides, combinant financements publics, partenariats privés, offres de services à valeur ajoutée et monétisation intelligente du contenu numérique », a-t-il exprimé.
En présence, entre autres, du Premier ministre Robert Beugré Mambé et du ministre ivoirien de la Communication, Amadou Coulibaly, M. Baroré a également insisté sur l’importance de créer des récits ancrés dans les réalités culturelles africaines pour mieux capter l’attention d’un public jeune, exigeant et ultra-connecté. Il a souligné l’urgence de repenser les modèles économiques des médias africains face à la crise des financements et à la montée des technologies disruptives.
« Nous devons explorer davantage la syndication de contenus africains, les plateformes de streaming locales, les abonnements premium pour les diasporas, la publicité ciblée basée sur les données locale. (…). L’avenir de la radiodiffusion africaine dépend de notre capacité à collaborer sincèrement, mutualiser nos ressources, et agir avec responsabilité », a-t-il ajouté.
Cette 16e Assemblée générale de l’UAR s’achève vendredi. Durant ces deux jours les travaux qui réunissent les acteurs clés du secteur audiovisuel notamment les radios, les éditeurs audiovisuels, les décideurs politiques, les producteurs, les diffuseurs, les investisseurs, les créateurs de contenus, des représentants des Unions sœurs et des partenaires, devront aboutir à des perspectives des pour l’avenir des médias africains.
(AIP)
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