Abidjan, 20 juin 2025 (AIP) – Un comité technique chargé de proposer des prix transitoires de cession pour les produits et sous-produits de la filière coco a été installé, jeudi 19 juin 2025, à l’occasion d’une réunion tenue dans la salle du conseil d’administration du Conseil hévéa, palmier à huile et coco (CHPHC), à Cocody.
Ce comité a pour mission principale de soumettre, en concertation avec l’ensemble des acteurs de la filière, des propositions de prix de cession équitables pour les produits (tels que les noix entières, le coprah, l’huile de coprah) et les sous-produits (fibres, coques, etc.) issus du cocotier.
Composé de représentants du CHPHC, du Centre national de recherche agronomique (CNRA), d’agro-industries, d’exportateurs, de producteurs, de transformateurs et d’artisans, ce comité vise à œuvrer pour une meilleure structuration de la filière coco, en garantissant une rémunération plus juste aux acteurs et une transparence accrue dans les échanges commerciaux.
Le directeur général de Plantation moderne de Côte d’Ivoire (PMCI), Loua Gbaï Geoffroy, a salué l’initiative du CHPHC, qualifiant cette rencontre de « salutaire ».
Il a exprimé l’espoir de voir advenir une « réorganisation profonde de la filière » au profit tant des producteurs que des industriels et des exportateurs. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de renforcer la recherche scientifique, de promouvoir la transformation locale de la noix de coco, et de sécuriser le foncier agricole afin de garantir la pérennité de cette culture, y compris en dehors des zones littorales.
Les producteurs, ainsi que l’ensemble des opérateurs économiques présents, ont unanimement salué la tenue de cette réunion, qu’ils considèrent comme une étape cruciale dans le processus de redynamisation de la filière coco en Côte d’Ivoire.
Pour eux, l’instauration d’un mécanisme de fixation des prix représente une avancée majeure, susceptible de relancer durablement la production nationale. Cette initiative permettra de mieux encadrer le marché, d’assurer une rémunération équitable aux producteurs, et, par conséquent, de renforcer leur engagement et leurs investissements dans la culture du cocotier.
Le gouvernement ivoirien a adopté, le 12 février 2025 en Conseil des ministres, une ordonnance visant à intégrer la filière coco dans le champ de régulation du Conseil hévéa–palmier à huile, dans l’optique de revitaliser ce secteur stratégique et de repositionner la Côte d’Ivoire parmi les principaux pays africains producteurs et transformateurs de noix de coco.
La production ivoirienne de noix de coco a en effet connu une chute notable, passant de 406 000 tonnes en 1986 à seulement 125 565 tonnes en 2024, soit une baisse de plus de 70 %. Ce déclin a relégué le pays de la première à la cinquième place sur le continent, cédant ainsi une part importante du marché à d’autres nations africaines.
(AIP)
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