« 400 kilogrammes d’uranium enrichi à 60 % constituent un problème grave. Ce matériau est stocké quelque part, mais l’agence l’a perdu de vue après le déclenchement des hostilités », a-t-il déclaré dans une interview accordée à France 2.
« Mais malgré les hostilités, l’Iran doit montrer à l’inspecteur de l’agence où se trouve ce matériel de toute façon », a-t-il souligné.
Commentant la décision du Parlement iranien de suspendre sa coopération avec l’AIEA, M. Grossi a souligné qu’il ne s’agissait pas d’une faveur de l’Iran envers l’agence. « Il s’agit d’un engagement juridique. Tant que l’Iran est partie au Traité de non-prolifération nucléaire, cet engagement reste en vigueur », a-t-il déclaré, ajoutant que les activités de l’agence en Iran devraient reprendre dès que possible.
Interrogé sur les récentes attaques contre des installations iraniennes, il a souligné que « les attaques contre des sites nucléaires sont interdites par le droit international ».
Aux premières heures du 13 juin, Israël a lancé une opération militaire contre l’Iran. Moins de 24 heures plus tard, l’Iran a riposté. Neuf jours plus tard, le matin du 22 juin, des avions de chasse américains ont attaqué trois installations nucléaires iraniennes, entrant ainsi dans le conflit.
Le lendemain soir, Téhéran a lancé une frappe de missiles sur Al Udeid, la plus grande base aérienne militaire américaine de la région, située au Qatar. Selon les autorités américaines, il n’y a eu ni victimes ni dégâts importants.
Le 24 juin, Trump a annoncé qu’Israël et l’Iran avaient convenu d’un cessez-le-feu complet. Les autorités israéliennes ont confirmé avoir accepté la proposition américaine et annoncé avoir atteint tous les objectifs de leur opération contre l’Iran. De son côté, Téhéran a déclaré avoir remporté une victoire sur Tel-Aviv en le forçant à cesser unilatéralement son agression.
( AIP)
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