Abidjan, 26 juin 2025 (AIP) – Le président de la Cour de cassation de Côte d’Ivoire, Joachim Yua Koffi, a invité les magistrats à exercer leur mission avec la volonté de laisser une empreinte durable dans l’histoire judiciaire, en contribuant à l’évolution de la jurisprudence et du droit à travers des productions intellectuelles.
Lors de la cérémonie de dédicace de “Le manuel de la pratique de la Cassation en Côte d’Ivoire”, un ouvrage inédit du magistrat Théodore Dagrou, président de chambre à la Cour de cassation, Yua Koffi a souligné que les magistrats doivent exécuter leur mission de judicature avec l’idée de laisser une empreinte.
« Nous ne devons pas nous contenter de traverser la magistrature et la justice. Nous devons accomplir l’œuvre de judicature avec l’idée et la volonté de laisser notre empreinte », a-t-il déclaré dans une note d’information du centre d’information et de communication gouvernementale (CICG), saluant l’initiative de l’auteur comme un modèle à suivre.
Le manuel “Le manuel de la pratique de la Cassation en Côte d’Ivoire”, comptant 318 pages, aborde de manière exhaustive les différentes étapes du recours en cassation, depuis son introduction jusqu’au prononcé de l’arrêt. Vendu au prix de 15 000 FCFA, il constitue, selon plusieurs intervenants, un jalon important dans la construction doctrinale du droit ivoirien.
Pour le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Florence Loan-Messan, l’ouvrage ne se contente pas de compiler des procédures, mais « il constitue les fondements d’une véritable culture de la cassation et le socle indispensable à la maturité de l’État de droit », a-t-elle ajouté.
Auteur de plusieurs études et communications, Théodore Dagrou s’est défini comme un juge soucieux de transmettre. « En plus d’accomplir mes tâches de judicature, je m’emploie à contribuer à la compréhension des grandes thématiques judiciaires de notre temps, afin de laisser à la postérité un peu de moi-même », a-t-il laissé entendre.
L’ouvrage est le premier du genre rédigé par un magistrat en exercice en Côte d’Ivoire, et s’inscrit, selon le président Yua Koffi, dans une dynamique d’excellence que la Cour de cassation ambitionne de renforcer.
(AIP)
kp