Abidjan, 27 juin 2025 (AIP)- Le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique (MINEDDTE) a organisé jeudi 26 juin 2025 à Abidjan, la première réunion stratégique du Comité consultatif technique et de pilotage, dans le cadre du projet, « Développement mondial : examen et mise à jour des Plans nationaux de mise en œuvre (PNM) de la Convention de Stockholm (CS) sur les Polluants organiques persistants (POP) ».
L’initiative vise à informer d’abord, les membres du comité technique de l’évolution du projet, ensuite présenter les résultats des inventaires sectoriels des Polluants organiques persistants (POP) et enfin recueillir leurs avis et observations sur les activités à venir avant la transmission du PNM au secrétariat de la Convention de Stockholm.
Le représentant du ministre de tutelle et Coordonnateur général des programmes et projets (CGPP), Aimé Franck Essoh a salué l’initiative et les parties prenantes ainsi que les partenaires, à l’ouverture de cette journée de travail qui met l’accent sur l’importance d’informer toutes les parties prenantes impliquées dans cette actualisation de ce projet.
Il a expliqué que les POP sont des substances chimiques extrêmement nocives en raison de leur persistance dans l’environnement, de leurs capacités à se bioaccumuler dans la chaîne alimentaire et de leurs effets néfastes sur la santé humaine et l’environnement.
« Pour mieux comprendre leurs impacts et orienter les stratégies de réduction et d’élimination, il est essentiel de réaliser des inventaires précis des sources, quantités et types de POP présents », a fait savoir M. Essoh.
La rencontre permettra d’identifier les sources de POP, d’évaluer l’ampleur de la contamination, mesurer les niveaux de POP dans les différentes matrices environnementales, sensibiliser et fournir des données aux décideurs et communautés locales sur les risques associés aux POP.
Les résultats qui sortiront des assises permettront de faire une confrontation avec d’autres pays africains pour une lutte commune.
Le point focal de la Convention de Stockholm sur les POP, Gustave Bedi, a quant à lui indiqué que les POP figurent parmi les substances les plus dangereuses rejetées chaque année par l’homme dans l’environnement. Il s’agit de pesticides, de substances chimiques industrielles, ou de sous-produits involontaires de procédés industriels.
Selon lui, ces substances sont hautement toxiques, persistantes et provoquent de nombreux effets néfastes sur la santé humaine et animale, notamment des lésions du système nerveux central et périphérique, des troubles des fonctions reproductives, des dérèglements du système immunitaire et des malformations congénitales.
« L’objectif de cette actualisation est d’améliorer les conditions de vie des populations, de préserver la biodiversité, de protéger l’environnement et de restaurer les terres », a déclaré M. Bedi.
Il a appelé la population à être réceptive aux experts nationaux qui viennent vers eux pour leur donner ces informations, en vue de meilleures dispositions pour sauver des vies.
Il y a au moins 50 000 tonnes de pesticides périmés accumulés à travers l’Afrique, qui contaminent les sols, l’eau, l’air et les ressources alimentaires.
Face à la nature mondiale de ce problème, les gouvernements se sont unis pour adopter la Convention de Stockholm en mai 2001, qui emmène les parties à élaborer et mettre à jour périodiquement un Plan national de mise en œuvre (PNM).
(AIP)
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