Abidjan, 27 juin 2025 (AIP) – La ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo, a affirmé, jeudi 26 juin 2025 à Abidjan, que les résultats de l’étude SCORE sur les déterminants de la violence électorale en Côte d’Ivoire permettront à son département d’intensifier son action sur le terrain.
Cette déclaration a été faite lors de la cérémonie officielle de présentation des résultats de ladite étude, organisée par l’organisation Interpeace, en partenariat avec Indigo Côte d’Ivoire, dans le cadre du programme Élections de l’Union européenne.
Ce projet, baptisé PREVEL (Renforcement des mécanismes communautaires de veille préventive et réponse rapide au risque de violence électorale en Côte d’Ivoire), couvrira les 14 districts du pays et vise à appuyer la tenue d’élections crédibles, inclusives et pacifiques.
« C’est un document qui va nous permettre d’amplifier notre travail de terrain, de rassembler tous les acteurs et de conjuguer nos efforts dans les zones à risque, afin que, le soir de l’élection présidentielle et au-delà, le climat reste apaisé sur tout le territoire », a souligné Mme Dogo.
Elle a précisé que l’étude a mis en évidence des zones dites “à risque” pour les violences électorales, tout en proposant des solutions concrètes pour les prévenir. Parmi ces zones figurent les districts des Montagnes, du Denguélé, d’Abidjan, le district des savanes, et du Gbèkè.
Cependant, la ministre a salué l’exemple du Cavally, dans le district des Montagnes, qui est restée apaisée lors de la dernière présidentielle, grâce notamment au travail mené par la ministre d’État Anne Désirée Ouloto. Elle a donc plaidé pour que cette approche soit dupliquée dans les autres régions, afin d’éviter l’apparition de « zones rouges ».
Présente à la cérémonie, l’ambassadrice de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Mme Francesca Di Mauro, a salué l’étude en tant qu’« outil de travail et d’action », soulignant que des notions essentielles comme la confiance et la responsabilité ont été évoquées.
« Il faut établir la confiance entre les communautés, en désamorçant l’influence de certains entrepreneurs de violence, tout en appelant les acteurs politiques à jouer leur rôle dans l’apaisement du climat, par une participation active mais non violente », a-t-elle insisté.
De son côté, Cheick Fayçal Traoré, conseiller politique régional Afrique de l’Ouest pour Interpeace, a rappelé l’importance de la restitution de cette étude, qui reflète la réalité des 14 districts.
« Notre conviction est que la paix viendra si chacun, au niveau central et local, refuse d’être acteur de violence et s’engage comme relais de sensibilisation », a-t-il conclu.
( AIP)
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