Abidjan, 1er juil 2025 (AIP)- Le groupe parlementaire du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) s’est retiré ce lundi 31 juin 2025 de la clôture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale, pour exprimer son « indignation » face à ce qu’il qualifie « de mépris et d’indifférence des autorités envers les appels répétés au dialogue politique ».
Lors d’une déclaration solennelle, les députés du plus vieux parti, à travers le président du groupe parlementaire du PDCI, Simon Doho, ont fustigé le refus du gouvernement d’engager des discussions inclusives avec les partis politiques et la société civile, en vue de garantir une élection présidentielle « transparente, crédible et inclusive », en octobre 2025.
M. Doho a interpellé le président de la République, Alassane Ouattara, sur ses engagements passés à ne pas exclure de candidats à la présidentielle.
Il a insisté sur une réforme urgente et inclusive de la Commission électorale indépendante (CEI), avec la participation de toutes les forces politiques, de la société civile et de partenaires internationaux, la révision de la liste électorale, conformément à l’article 6 du Code électoral,
Il a également plaidé pour l’inscription des principaux leaders politiques radiés, notamment M. Cheick Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, un audit indépendant du fichier électoral, la mise en place d’un mécanisme impartial d’observation électorale.
Le président du groupe du PDCI a également dénoncé un climat d’intimidation et d’insécurité à l’encontre des opposants. Il a aussi accusé la CEI de « dérives graves », estimant que celle-ci empiète sur les prérogatives du Conseil constitutionnel, en se prononçant de manière anticipée sur l’éligibilité de certains candidats.
Face à ce qu’il qualifie de menace pour la stabilité nationale, il a appelé la communauté nationale et internationale à accompagner la Côte d’Ivoire vers un dialogue politique inclusif, seul garant d’une paix durable. « Le peuple ivoirien doit prendre les décisions urgentes qui s’imposent pour préserver la cohésion nationale », a-t-il conclu.
(AIP)
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