Abidjan, 1er juil 2025 (AIP) – Le Vice-président de la République de Côte d’Ivoire, M. Tiémoko Meyliet Koné, a plaidé pour une réforme équitable du financement mondial du développement, à l’occasion de la 4ᵉ Conférence internationale des Nations Unies sur le Financement du développement (FfD4), lundi 30 juin 2025 , à Séville, en Espagne.
M. Tiémoko Meyliet Koné s’est exprimé lors du débat général consacré au thème : « Un nouveau cadre mondial de financement du développement », selon un communiqué publié sur le site d’information de la présidence de Côte d’Ivoire.
Dans son intervention, il a brossé un tableau préoccupant de la conjoncture mondiale, soulignant les nombreux défis qui fragilisent les économies, notamment celles des pays en développement. Il a évoqué les séquelles persistantes de la pandémie de COVID-19, les tensions géopolitiques croissantes, l’inflation mondiale, la crise climatique, la volatilité des marchés financiers, ainsi que la remise en question du multilatéralisme.
Face à ces défis, le Vice-président a estimé que les besoins de financement pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) deviennent plus urgents, en particulier pour l’Afrique, où le déficit à combler s’élève à environ 1 600 milliards de dollars d’ici 2030.
Déplorant des règles financières internationales inadaptées aux réalités des pays les moins avancés, il a appelé à une refonte de l’architecture des institutions financières internationales afin de les rendre plus justes et inclusives.
Au nom du Président Alassane Ouattara, il a formulé plusieurs propositions concrètes à savoir, la conversion de dettes à court terme onéreuses en financements à long terme à faible coût, l’émission d’obligations internationales en monnaie locale pour limiter les risques de change et l’élimination des obstacles techniques et réglementaires pour permettre une juste rémunération des efforts de préservation des forêts.
M. Koné a également exhorté les pays industrialisés à tenir leurs engagements financiers, notamment ceux pris lors de la COP29, en faveur du climat.
S’adressant aux pays en développement, il a plaidé pour un renforcement de la gouvernance interne à travers des politiques axées sur le capital humain, la stabilité macroéconomique et la mobilisation accrue de ressources domestiques.
Le Vice-président est accompagné à Séville par le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Léon Kacou Adom, et par le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly.
Cet événement, qui se tient du 30 juin au 3 juillet 2025, a réuni au Palais des congrès de Séville une soixantaine de chefs d’État et de gouvernement, le Secrétaire général de l’ONU, des représentants d’agences onusiennes, d’institutions financières multilatérales, d’organisations de la société civile et du secteur privé.
(AIP)
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