Abidjan, 02 juil 2025 (AIP) – La Côte d’Ivoire a franchi une nouvelle étape dans sa stratégie de financement durable avec l’approbation, jeudi 27 juin 2025, par le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), d’une deuxième garantie partielle de crédit destinée à appuyer la levée de fonds pour des projets à fort impact social et environnemental.
Cet instrument de partage des risques permettra au gouvernement ivoirien de mobiliser des financements compétitifs auprès de banques commerciales internationales, y compris en monnaie locale, afin de financer des secteurs clés du Plan national de développement (PND) 2021-2025, selon un communiqué transmis à l’AIP.
Il s’agit notamment de l’agriculture durable, de l’eau et de l’assainissement, des énergies renouvelables, de la santé, du logement abordable, de l’éducation et de l’inclusion financière, en cohérence avec les Objectifs de développement durable (ODD).
Cette opération s’inscrit dans la continuité d’une première facilité de 533 millions d’euros mise en place avec succès en 2023, et vise à renforcer les capacités de mobilisation de ressources du pays. Elle intervient alors que la Côte d’Ivoire poursuit ses efforts pour améliorer sa notation de crédit, accroître ses recettes fiscales et assurer une gestion prudente de sa dette.
Alignée sur la stratégie de gestion de la dette à moyen terme (2024-2028), la nouvelle garantie permettra également de diversifier les sources de financement du pays, de rallonger la maturité de ses emprunts et de faciliter l’accès à des prêts à long terme en monnaie locale.
Ce levier est jugé essentiel pour atténuer les contraintes structurelles de liquidité sur le marché financier régional de l’UEMOA.
« Cette opération reflète l’utilisation stratégique par la Banque d’instruments d’atténuation des risques pour aider les pays membres à accéder à des capitaux abordables pour des investissements transformateurs », a déclaré le vice-président de la BAD chargé du secteur privé, de l’infrastructure et de l’industrialisation, Solomon Quaynor.
Il a ajouté que « la garantie contribue à renforcer la confiance des investisseurs dans le cadre macroéconomique et politique du pays », tout en rappelant que la première garantie a permis de financer des projets d’infrastructures et de compétitivité ayant bénéficié à des millions d’Ivoiriens.
En consolidant son partenariat avec la BAD, la Côte d’Ivoire entend accélérer sa marche vers l’objectif d’accéder au statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure d’ici à 2030, à travers une transformation économique durable et inclusive.
(AIP)
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