Abidjan, 04 juil 2025 (AIP) –Des femmes leaders, appuyées par des acteurs issus des institutions, des partis politiques, de la société civile et des experts masculins, ont formulé plusieurs recommandations à l’issue d’une table ronde, en vue de promouvoir des élections apaisées en Côte d’Ivoire à travers des actions concrètes et concertées.
Cette rencontre organisée par l’ONG Femmes Ivoiriennes en Politique (FIP), en collaboration avec le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) et le ministère de la Femme, de la Famille, et de l’Enfant, du mardi 1er au mercredi 2 juillet 2025 avait pour thème “Quelle contribution des femmes pour un processus électoral 2025 inclusif, cohésif et sécurisé”.
À l’issue des deux jours de travaux, plusieurs recommandations ont été formulées. Parmi elles, la création d’un comité de veille mixte incluant des femmes leaders issues des partis politiques et de la société civile, le renforcement du dialogue et de la médiation entre toutes les parties prenantes, l’implication des ONG et de la société civile dans l’éducation des électeurs, ainsi que la formation des militants politiques pour favoriser un climat électoral serein.
Les participantes ont également proposé le lancement de campagnes de sensibilisation par les groupements de femmes, la formation des agents électoraux pour améliorer l’efficacité du processus, la vulgarisation du processus électoral pour accroître l’engagement des jeunes, la création de clubs de démocratie et de citoyenneté active portés par des jeunes femmes, ainsi que la sensibilisation des cyber-activistes à la modération de leur langage en période électorale.
D’autres propositions ont porté sur le renforcement de la sécurité dans les zones sensibles, la formation des forces de défense et de sécurité pour une meilleure protection des populations, l’élargissement du quota de 30 % de représentation féminine à tous les postes de responsabilité dans les secteurs public et privé, l’application stricte de ce quota aux têtes de liste et à toutes les élections, la formation des femmes en leadership et développement personnel, la traduction des lois en langues locales pour une meilleure compréhension, et enfin, le renforcement des mécanismes garantissant l’effectivité de la mise en œuvre de la loi sur les quotas.

La présidente de la FIP, Mme Yao Rebecca, s’est dite satisfaite de la mobilisation et de la qualité des échanges. Elle a salué l’esprit républicain et patriotique des participantes, tout en soulignant que la voix des femmes devait être entendue dans la vie de la Nation, surtout en période électorale. Elle a également exprimé sa gratitude envers les pionnières qui, malgré le poids des années, ont répondu présentes pour transmettre leur expérience à la nouvelle génération de femmes leaders.
Mme Yao a particulièrement remercié la présidente du CNDH, Mme Namizata Sangaré, pour son appui intellectuel, matériel, financier et moral, qui a permis la tenue de ce symposium.
Prenant la parole à son tour, Mme Sangaré a salué l’engagement des femmes présentes, qui ont, selon elle, mis de côté leurs responsabilités quotidiennes pour participer activement à ces réflexions en faveur d’un climat électoral apaisé en Côte d’Ivoire.
Elles s’exprimaient en présence du maire de Grand Bassam, Jean-Louis Moulod, le professeur Amoa Urbain.
(AIP)
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