dimanche, novembre 9

Abidjan, 10 juil 2025 (AIP)-  L’adoption en février de la Convention de l’Union Africaine sur l’Élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles marque une avancée historique pour les droits des femmes en Afrique.

En effet, dans un communiqué signé le lundi 7 juillet 2025 à Malabo (Guinée équatoriale), l’organisation Alliance Droits et Santé tire la sonnette d’alarme. « Sans engagement politique fort, cadre juridique harmonisé et financements durables, cette convention restera lettre morte. »

L’organisation exhorte les gouvernements des six pays membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal) et les autres Etats à mettre en œuvre des plans d’action nationaux budgétisés, multipartites et efficaces, pour assurer une prise en charge intégrale et coordonnée des survivantes de violences basées sur le genre (VBG).

« Ces actions doivent inclure la prévention, la protection, l’accès à la justice et la réinsertion socio-économique. Chaque jour de retard expose davantage de femmes et de filles à des violences inacceptables. L’heure n’est plus aux promesses, mais à l’action », soutient la note.

Alliance Droits et Santé formule trois recommandations pour des politiques efficaces. Dans un premier temps, il faudra renforcer les cadres juridiques et la protection des survivant(e)s, harmoniser les lois nationales avec les engagements régionaux et internationaux, criminaliser toutes les formes de VBG et garantir un accès simplifié à la justice pour les survivantes.

En second lieu, accroître les financements dédiés à la lutte contre les VBG, allouer des budgets nationaux pluriannuels, impliquer le secteur privé africain via la responsabilité sociétale des entreprises, et créer des fonds dédiés, transparents et suivis.

Enfin, améliorer la coordination et le partage des données, à savoir, mettre en place des mécanismes de coopération entre acteurs, digitaliser les données, renforcer les centres spécialisés et former les professionnel(le)s de terrain.

Alliance Droits et Santé appelle donc les gouvernements, les partenaires au développement, la société civile, les mouvements féministes et le secteur privé à unir leurs efforts pour bâtir une Afrique de l’Ouest où chaque femme et chaque fille vit librement, en sécurité et avec dignité.

(AIP)

tls/cmas

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