Katiola, 23 août 2025 (AIP) – Le Fonds national de lutte contre le sida (FNLS) intensifie sa campagne de mobilisation des ressources locales à travers la vente de timbres et pagnes de solidarité, face au retrait des bailleurs de fonds américains qui finançaient au moins 80% de la lutte contre le VIH/SIDA en Côte d’Ivoire.
La délégation du FNLS, conduite par N’Guessan Ferdinand, a organisé jeudi 21 août 2025 une rencontre avec les populations de Katiola pour expliquer les enjeux de cette transition financière majeure après les étapes de Kong et Dabakala. Cette tournée vise à “redynamiser” les structures locales chargées de la collecte de fonds.
“La vente des timbres et pagnes de solidarité n’est plus une option, mais une priorité nationale”, a déclaré M. N’Guessan, soulignant l’urgence de compenser la perte de financement externe qui représentait la quasi-totalité du budget de lutte contre la pandémie.
Le dispositif mis en place prévoit une ristourne de 25% sur les ventes pour les comités départementaux, régionaux et les mairies impliqués dans la commercialisation. Les structures les plus performantes bénéficieront d’une reconnaissance officielle du vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné.
Les fonds collectés financeront directement la prise en charge des malades et orphelins du sida, ainsi que l’accès gratuit au dépistage – des services essentiels qui risquaient d’être compromis par la fin du soutien américain.
Le secrétaire général de la préfecture de Katiola, Assamba Grégoire Ouréga, a assuré que “le corps préfectoral jouera sa partition” pour garantir le succès de cette initiative solidaire destinée à “sauver des vies”.
Cette démarche entre dans le cadre des défis auxquels font face les pays africains pour maintenir leurs programmes de santé publique dans un contexte de réduction de l’aide internationale, les contraignant à développer des mécanismes de financement endogènes.
(AIP)
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