Côte d’Ivoire-AIP/ Affaire concernant un élève tué par la police à Gagnoa : l’établissement apporte un démenti formel

Gagnoa, 14 oct 2025 (AIP)- L’information selon laquelle un élève du groupe scolaire ‘Kessié’ à Gagnoa, et qui aurait été prétendument tué par un véhicule des éléments de la police à la suite d’une course-poursuite, lundi 13 octobre 2025, s’est avérée une nouvelle fausse, selon plusieurs témoignages recueillis sur place, dont le chef de l’établissement.

« il n’y a pas un élève de mon établissement, qui a trouvé la mort ce matin, après avoir été percuté par un véhicule de police. L’élève dont la photo circule sur les réseaux sociaux et qui est présenté comme celui mort à Gagnoa, est en réalité, la photo d’un élève poignardé lors d’une rixe et qui est mort des suites de ces blessures en 2021 à Korhogo.On nous a dit qu’il s’agissait d’un élève du groupe Kessié. Mais après vérification, par le biais de la vérification d’image inversée, il n’en est rien  », a déclaré le directeur des études du groupe scolaire Kessié de Gagnoa, Godonou Bruno.

Selon M. Godonou, le propriétaire de la page sur laquelle l’annonce du décès de l’élève à été publié, originaire de Gagnoa, s’est présenté à son bureau (ce même lundi) pour démentir  l’information, expliquant que “sa page a été piratée en son insu, pour servir de relai à l’annonce”.

Rappelant les faits qui ont conduit à cette annonce erronée, Bruno Godonou  a indiqué que plusieurs jeunes, habillés en civil, ont envahi la cour de son établissement aux environs de 09 h du matin, et encouragé les élèves à quitter les salles de classes. Il dit n’avoir pas opposé de résistance, pour éviter que la situation ne s’envenime et les badauds ne s’en prennent aux infrastructures de l’école.

La Direction régionale de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (DRENA), ainsi que les services de police de Gagnoa, ont eux aussi démenti cette annonce, note-t-on.

Les cours ont été perturbés toute la matinée dans plusieurs établissements secondaires privés de Gagnoa. Tous ont été le fait de jeunes manifestants qui scandaient des slogans hostiles à l’élection présidentielle d’octobre. Le calme est revenu dans la ville dans l’après-midi.

(AIP)

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