Oumé, 20 oct 2025 (AIP)- Les électeurs d’Oumé démontrent peu d’engouement pour le retrait de leurs cartes, a constaté l’AIP les 18 et 19 octobre 2025 dans plusieurs lieux de vote visités.
Au groupe scolaire Saint-Exupéry au quartier Cacaoyer, une file d’une dizaine de requérants se soumettent au protocole de retrait des cartes d’électeur. « Nous sommes là pour le retrait de nos cartes d’électeur et les choses se passent bien et dans le calme », indique Vié Guindo.
Les mêmes opérations se tenaient avec beaucoup plus d’engouement au groupe scolaire Oumé 2, malgré la fine pluie qui s’abattait sur la ville.
Au quartier Gatazra, dans les lieux de vote du groupe scolaire Oumé 1 et au collège Denis Diderot, pas d’engouement observé dans l’ensemble. Seules quelques personnes étaient visibles dans la cour des établissements.
« C’est triste, mais ils ne viennent pas », a déclaré l’agent CEI du village de Dougabfla (5 km d’Oumé). Ce centre abrite trois bureaux de vote.
Dans la boucle des campements liés à la commune notamment à Akpanibo, Yao Erneskro et Bonoumankro, les enrôlés sur la liste électorale ne courent pas non plus,pour le retrait des cartes d’électeur, rapportent des sources locales.
Les agents rencontrés pour obtenir les taux de retrait ont observé la loi de l’Omerta.
Selon certains requérants, les exigences de la CEI seraient à la base de ce faible taux observé pour le retrait des cartes d’électeur.
En effet, les agents commis à la tâche exigeraient la présence physique des requérants munis chacun de la Carte nationale d’identité (CNI) pour les retraits alors que de nombreux électeurs enrôlés à Oumé et résidant ailleurs ne viendraient que la veille ou le jour même du vote, a expliqué Anne Désirée, déçue de ne pouvoir retirer celle de sa sœur. « Ne pas permettre à un tiers de retirer la carte d’électeur d’un parent ou d’un militant bien connu est l’un des facteurs explicatifs du faible taux de retrait », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, les militants des partis politiques dont les candidatures des mentors n’ont pas été validées pour l’élection présidentielle afficheraient un désintéressement pour ce processus électoral.
La CEI prévoit une grande rencontre avec tous les acteurs politiques, guides religieux et leaders de la société civile le mardi 21 octobre à la salle des conférences de la préfecture. La sensibilisation pour le retrait des cartes d’électeur en constitue un point essentiel, selon des sources proches de l’Institution.
(AIP)
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