Abidjan, 22 oct 2025 (AIP) – Le représentant de la candidate du Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-PAIX), Henriette Lagou, le professeur Meïté Mamoudou, a annoncé la création d’un fonds de souveraineté destiné à soutenir les Petites et moyennes entreprises (PME) en difficulté.
Pr. Meïté s’exprimait mardi 21 octobre à Abidjan, lors d’une rencontre organisée par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), dans le cadre de la tribune « Face au patronat », consacrée à l’examen des programmes économiques et des priorités pour le secteur privé.
« Le fonds de souveraineté va résoudre tous ces problèmes », a-t-il déclaré, en réponse à une question du modérateur sur les mesures envisagées par le GP-Paix pour faciliter l’accès des PME au financement.
Pr. Meïté, spécialiste des questions de terrorisme jihadiste et conférencier international en islamologie et en théologie comparée, a précisé que ce fonds serait alimenté par des prélèvements sur les taxes appliquées aux produits de rente, notamment le cacao, le café et l’anacarde et bien d’autres produits.
« Nous ne parlons pas de souveraineté économique au sens d’un repli. Il ne s’agit pas de chasser qui que ce soit, ni les multinationales ni les partenaires étrangers, mais de bâtir des partenariats gagnant-gagnant », a-t-il souligné.
Il a expliqué que, selon ses estimations, si l’on prélevait 1 000 F CFA par kilo de produit, cette somme pourrait servir à financer la dette, à créer des emplois obligatoires ou encore à soutenir le financement intérieur.
Il a indiqué qu’à titre d’illustration, la production nationale de cacao, estimée à environ deux millions de tonnes, correspond à quelque deux milliards de kilogrammes. En la valorisant à 1 000 F CFA le kilogramme, cette quantité représenterait près de 2 000 milliards de F CFA, soit l’équivalent de 20 000 milliards de F CFA sur une période de dix ans, et ce, sans prendre en compte l’hévéa, l’anacarde et les autres filières agricoles.
Selon lui, un tel mécanisme permettrait d’assurer au producteur un revenu compris entre 4 500 et 5 000 F CFA.
Cette tribune a également été l’occasion d’aborder plusieurs thématiques, notamment la fiscalité, la lutte contre la corruption, l’insertion professionnelle, la réconciliation nationale, la bonne gouvernance ainsi que l’emploi des jeunes.
La campagne électorale, s’achèvera le jeudi 23 octobre à minuit, avant le scrutin du 25 octobre 2025, que les acteurs politiques appellent à se dérouler dans un climat apaisé et respectueux du jeu démocratique.
(AIP)
apk/zaar