jeudi, octobre 23

Abidjan, 22 oct 2025 (AIP) – L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a annoncé dans un entretien accordé à AFO Media, mercredi 22 octobre 2025, son retrait de la vie politique après les élections législatives prévues le 27 décembre, ce qui marquera la fin d’un long parcours au cœur de la scène politique nationale.

Âgé de 80 ans, l’ex-chef de l’État, acquitté en 2021 par la Cour pénale internationale (CPI), a déclaré qu’il ne briguera aucune fonction politique à l’avenir, ni au sein de son parti, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), ni dans l’appareil d’État.

“Il n’y a pas de retraite en politique, mais je m’interdirai d’occuper des fonctions politiques, à l’intérieur de mon parti comme dans l’État. J’ai assez donné”, a-t-il affirmé au micro du journaliste Alain Foka, précisant qu’il ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle prévue dans cinq ans.

Laurent Gbagbo a également indiqué qu’il ne soutiendra aucun candidat à l’élection du 25 octobre, qualifiant le scrutin de “coup d’État civil”. Selon lui, plusieurs figures majeures de l’opposition auraient été “volontairement écartées” du processus électoral.

“Ce qui va se faire le 25 octobre, ce n’est pas une élection, c’est un braquage électoral”, a-t-il dénoncé.

Revenant sur l’invalidation de sa propre candidature en raison d’une condamnation dans l’affaire dite du “braquage de la BCEAO”, l’ancien président a rejeté cette décision, qu’il estime “purement politique”.

“La BCEAO n’a jamais dit qu’elle avait été braquée. C’est faux”, a-t-il déclaré. Tout en refusant de donner des consignes de vote, Laurent Gbagbo a affirmé son soutien moral aux manifestants opposés à un éventuel quatrième mandat du président sortant, Alassane Ouattara.

“Je ne demande pas aux gens de descendre dans la rue, mais je suis avec ceux qui expriment leur colère”, a-t-il précisé, tout en appelant au respect du droit de manifester.

Sur le plan diplomatique, l’ancien chef de l’État a plaidé pour une coopération renforcée entre la Côte d’Ivoire et les pays du Sahel, notamment le Mali, le Niger et le Burkina Faso, estimant que “la sous-région forme un bloc indissociable”.

“La Côte d’Ivoire ne peut pas vivre sans être en bonne relation avec ses voisins. Si j’étais au pouvoir, en un mois, on rétablirait les bases fraternelles de ce pays”, a-t-il déclaré.

Laurent Gbagbo a enfin annoncé qu’il quittera la présidence du PPA-CI à l’issue du prochain congrès du parti, prévu après les élections législatives.

“Après le congrès, je ne serai plus candidat à la direction du parti. Il y a un moment où il faut s’arrêter”, a-t-il conclu.

(AIP)

cmas

Share.

Comments are closed.

Exit mobile version