mercredi, novembre 12

Abidjan, 12 nov 2025 (AIP)- La direction générale de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Amy Pope, a mis en garde contre les violations effroyables des droits de l’homme à El-Fasher, dans le Nord du Soudan, en proie à des violences depuis la prise de la ville par les forces paramilitaires fin octobre, selon un rapport publié le mardi 11 novembre 2025.

Mme Pope a dénoncé « l’extrême insécurité et les violations effroyables des droits de l’Homme, y compris les massacres de masse et les violences ethniques et sexuelles à El-Fasher », tout en déplorant une forte recrudescence des déplacements de population.

« La crise à El Fasher est le résultat direct de près de 18 mois de siège qui ont coupé les familles de l’accès à la nourriture, à l’eau et aux soins médicaux », a estimé la patronne de l’institution.

Selon la responsable onusienne, malgré les efforts de l’OIM sur le terrain, l’insécurité persistante et l’épuisement des stocks limitent considérablement la portée de l’aide. « Sans accès sécurisé et sans financement urgent, les opérations humanitaires risquent de s’interrompre, précisément au moment où les communautés ont le plus besoin de soutien », a-t-elle averti.

Entre le 26 octobre et le 9 novembre, environ 38 990 personnes ont fui les combats dans l’État du Kordofan du Nord, indique le rapport, faisant état de risques de protection « alarmants », tels que la détention arbitraire, le pillage, les agressions physiques et les violences basées sur le genre.

Face à résurgence de violences, la Cour pénale internationale (CPI) a prévenu, le 03 novembre, que les « atrocités » commises à El-Fasher sont susceptibles de constituer des crimes contre l’humanité.

(AIP)

jco/eaa/cmas

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