vendredi, novembre 14

Abidjan, 14 nov 2025 (AIP)- Au Cameroun, les tensions post-électorales s’intensifient après la réélection de Paul Biya pour un huitième mandat, avec un bilan officiel de 16 morts et plus de 800 interpellations annoncé le 12 novembre 2025, tandis que Human Rights Watch dénonce une répression « meurtrière » et des arrestations massives, rapportent des médias internationaux.

Dans un communiqué publié mercredi 12, HRW décrit des affrontements marqués par des violences de part et d’autre. L’ONG relève que certains manifestants ont attaqué des policiers et des gendarmes à coups de pierres, érigé des barricades et incendié des bâtiments publics et des commerces. Les forces de sécurité ont répliqué par un usage « létal » de la force, selon l’organisation.

Depuis le 27 octobre, date de la proclamation des résultats donnant Paul Biya vainqueur avec 53,66 % des voix, plusieurs villes sont le théâtre de manifestations à l’appel de l’opposant Issa Tchiroma Bakary. L’ancien ministre, qui conteste les résultats officiels, s’est autoproclamé vainqueur et mobilise une partie de la jeunesse.

Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, fait état de 16 décès et de plus de 800 interpellations, affirmant que des manifestants ont attaqué une brigade de gendarmerie et un commissariat. Pour le coordonnateur de l’ONG Un monde avenir, Philippe Nanga, le bilan est sous-estimé et l’accès aux hôpitaux demeure difficile.

HRW évoque par ailleurs jusqu’à 2 000 arrestations, selon un collectif de 149 avocats engagés pour défendre bénévolement les détenus. L’ONG s’inquiète également de placements dans des centres de détention où elle dit avoir déjà documenté des cas de torture.

L’ONG appelle les autorités à libérer toutes les personnes arrêtées pour avoir participé à des manifestations pacifiques ou exprimé leur opposition au gouvernement.

(AIP)

eaa/fmo

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