Abidjan, 14 nov 2025 (AIP) – Présente à la Conférence des Nations unies sur le climat (COP30) qui se tient à Belem, au Brésil, la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank) défend un agenda climatique aligné sur les ambitions de développement durable, d’industrialisation et de transition énergétique juste du continent, a indiqué son président, Dr George Elombi.
La délégation d’Afreximbank appelle à un discours panafricain cohérent sur le climat, fondé sur les conclusions des sommets africains et des précédentes COP, en s’appuyant notamment sur les principes de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et sur le potentiel de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour bâtir des économies résilientes, rapporte un communiqué publié le vendredi 14 novembre 2025 par APO Group.
L’un des axes majeurs de son plaidoyer porte sur la mobilisation de financements climatiques au profit de l’adaptation dans les pays africains. La Banque revendique une mise en œuvre rapide et équitable du Fonds pour les pertes et dommages, ainsi qu’une compensation à la hauteur des impacts subis par les pays africains, alors qu’ils ne représentent que moins de 4 % des émissions mondiales.
Afreximbank met également en avant la nécessité de valoriser les ressources stratégiques du continent, notamment par le développement de chaînes de valeur complètes. La Banque soutient des projets de transformation locale, tels que la production de batteries à partir du lithium congolais, afin de positionner l’Afrique comme un pôle mondial de technologies propres et de création d’emplois qualifiés.
Sur le plan énergétique, l’institution plaide pour une transition juste qui prenne en compte la lutte contre la pauvreté énergétique touchant plus de 600 millions d’Africains. Elle prône une approche équilibrée combinant énergies renouvelables et utilisation responsable du gaz naturel comme combustible de transition pour soutenir l’industrialisation.
Afreximbank attire par ailleurs l’attention sur la valeur stratégique de la biodiversité africaine dans l’absorption des émissions nocives. Elle s’engage à accompagner les États membres dans la monétisation de ces ressources afin de renforcer leur capacité de résilience climatique.
La Banque présente à la COP30 plusieurs initiatives financières, dont le Fonds de transformation commerciale (ATTF), destiné à réduire les risques et à financer des projets verts à travers le continent.
L’institution participe à des dialogues de haut niveau et à des tables rondes thématiques, notamment au Pavillon africain, ainsi qu’à une session avec le Liberia consacrée à la création d’une autorité des marchés du carbone.
« Notre mission à la COP30 est claire : faire en sorte que la voix de l’Afrique soit entendue et prise en compte », a déclaré la vice-présidente exécutive en charge de la Banque du commerce intra-africain et du développement des exportations, Mme Kanayo Awani. Elle a souligné l’importance de transformer les ressources minérales, de bâtir une industrie soutenue par un mix énergétique durable et de mobiliser les capitaux africains dans un cadre mondial de transition énergétique équitable.
(AIP)
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