Abidjan, 12 déc 2025 (AIP) – La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, a dressé le bilan des “16 jours d’activisme” contre les Violences basées sur le genre (VBG), en appelant au maintien de la mobilisation contre ce fléau.
Du 25 novembre au 10 décembre 2025, la Côte d’Ivoire a mené sa campagne annuelle des “16 jours d’activisme” contre les violences faites aux femmes et aux filles, sous le thème “Tous unis contre les violences numériques et les féminicides : prévenir, protéger, dénoncer”.
Pilotée par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE) en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, les ONG, la société civile, cette campagne a mobilisé toutes les forces vives autour d’actions concrètes et de sensibilisation à travers le pays.
Le coup d’envoi officiel a été donné à Koumassi, où la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, a au nom de sa collègue, réaffirmé l’engagement du gouvernement à renforcer la lutte contre toutes les formes de violences sexistes, en insistant sur la nécessité de durcir les sanctions et multiplier les mécanismes de protection dans les communautés.

Parmi les temps forts de la campagne, figure la visite de Nassénéba Touré au centre d’accueil “Safe Home” d’Adiaké, pour apporter la solidarité du gouvernement aux victimes. Ce centre, fruit d’un plaidoyer du MFFE à la Première Dame Dominique Ouattara, également présidente de la fondation Children of Africa, a été inauguré en avril. A ce jour, il a pris en charge 52 survivantes, incluant 10 enfants.
En terme de bilan, le MFFE a intensifié ses efforts avec la création de nouvelles plateformes de lutte contre les violences, notamment à Sipilou et Gbélégban, portant leur total à 97 sur toute l’étendue du territoire ivoirien.
Ces plateformes ont bénéficié de suivis de séances de coaching et sensibilisation dans diverses localités, à savoir Bouna, Bondoukou, Tanda, Sandégué, Transua, Biankouma, Alépé, Niablé, Abobo et Touba, tandis que des ateliers de formation ont été organisés pour sensibiliser les leaders religieux, chefs communautaires, journalistes et forces de sécurité, afin d’assurer une action coordonnée et efficace.
Par ailleurs, l’engagement international s’est concrétisé par des sessions de sensibilisation animées avec ONU Femmes Côte d’Ivoire, et un panel organisé avec l’UNFPA à Adiaké, visant à mobiliser des ressources pour améliorer la prise en charge des victimes.
En clôture, la ministre Nassénéba Touré a exhorté l’ensemble des acteurs de la société à maintenir cette mobilisation au-delà de la campagne de 16 jours, soulignant que la lutte contre les violences faites aux femmes doit être un combat quotidien et collectif.
(AIP)
cmas