samedi, décembre 13

Bouaké, 13 déc 2025 (AIP) – Vingt opérateurs d’ateliers de séchage, membres de six groupements issus des régions du Nord et du Centre de la Côte d’Ivoire, ont été formés du 09 au 12 décembre 2025 à l’application des normes nationales relatives au gombo séché et au piment séché, au cours d’un atelier organisé par le Programme d’appui au développement des filières agricoles (PADFA), en partenariat avec CODINORM, l’organisme national de normalisation.

Cette session de formation s’inscrit dans la stratégie du PADFA visant à accompagner les groupements de producteurs maraîchers engagés dans la petite transformation, en particulier ceux disposant d’unités de séchage de produits maraîchers. Selon les organisateurs, l’objectif est de permettre à ces groupements d’accéder à des réseaux de commercialisation structurés et exigeants, conditionnés par le respect des normes de qualité et de sécurité des denrées alimentaires.

Dans ce cadre, le PADFA, avec l’appui technique de CODINORM, a contribué à l’élaboration et à la mise en place de normes nationales homologuées applicables au gombo séché et au piment séché. La formation visait ainsi à outiller les opérateurs sur le contenu de ces normes et sur leur mise en œuvre effective au sein de leurs unités de production.

Pendant quatre jours, les participants ont été instruits sur les exigences des normes ivoiriennes en vigueur relatives au gombo séché et au piment séché. Les modules dispensés ont porté, notamment, sur les critères de qualité organoleptique, microbiologique et physico-chimique des produits, les bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication, l’approche HACCP pour la maîtrise des dangers liés aux processus de transformation, ainsi que sur la norme ISO 22000 et les exigences en matière de sécurité des denrées alimentaires tout au long de la chaîne alimentaire.

La directrice de la normalisation à CODINORM, Christiane Mouroufié, a indiqué que l’atelier poursuivait un double objectif. « Le premier volet consistait à expliquer aux producteurs locaux qu’il existe des normes qui encadrent leurs activités. Il ne s’agit pas seulement de produire, mais de produire dans un cadre normatif précis, afin que les produits respectent des spécifications claires en matière de qualité, d’aspects organoleptiques, microbiologiques et physico-chimiques avant leur mise sur le marché », a-t-elle précisé. Le second volet, a-t-elle ajouté, portait sur l’apprentissage des bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication, en lien avec la protection de la santé des consommateurs.

Le président de la Centrale des fruits et légumes de la région de Gbêkê, Amani N’Dri François, participant à la formation, a salué l’initiative du PADFA. Il a souligné que cet atelier intervenait dans un contexte marqué par la mise en place d’infrastructures de transformation au profit des groupements.

Selon lui, la maîtrise des normes constitue un préalable à toute activité de transformation orientée vers la qualité des produits destinés à la consommation. Il a également relevé que les participants ont acquis des connaissances nouvelles, notamment, sur la prévention des contaminations liées aux débris végétaux et sur l’amélioration de l’hygiène des locaux de transformation.

À l’issue de la formation, les vingt opérateurs formés auront pour mission de restituer les acquis auprès des membres de leurs groupements respectifs. Il s’agit des groupements BVP de Korhogo, Scoops Wowlêla de Niellé, Siemechia et Wopinin-Wognon de Ferkessédougou, ainsi que du CEFEL de Bodokro, Languibonou, Bouaké et Botro.

(AIP)

rkk

 

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