Jacqueville, 13 juin 2024 (AIP)- Le directeur d’aide et d’assistance aux réfugiés et apatrides (DAARA), Emmanuel Fiegolo, a procédé, mercredi 12 juin 2024, à l’ouverture d’un atelier de renforcement de capacités des membres de la Commission nationale d’éligibilité et de recours au statut d’apatride (CNESA), lors une cérémonie organisée à cet effet à l’hôtel le Grand roi de Jacqueville.
M. Fiegolo a confié que l’objectif principal de cette initiative consiste à affiner les connaissances des membres sur l’apatridie et les procédures de détermination, tout en mettant un accent particulier sur les situations relevées par les demandes déjà reçues.
De façon spécifique, il s’agit pour eux d’avoir une meilleure maîtrise du thème et ses incidences, s’approprier les instruments juridiques qui sous-tendent la détermination du statut d’apatride, a ajouté le directeur de la DAARA.
Emmanuel Fiegolo s’est réjoui de ce que cette formation s’inscrit dans la droite ligne du programme d’activités de la DAARA qui a l’obligation, en tant qu’organe principal en charge de la procédure, de veiller à la mise à niveau régulière de ses membres, afin de garantir le respect scrupuleux des droits des demandeurs du statut d’apatride conformément au guide de procédure en vigueur et aux conventions internationales, en attendant l’adoption de la loi sur le sujet en côte d’Ivoire.
L’administratrice chargée d’apatride, Silvia Loschiavo, a annoncé les ambitions de son organisation à la création prochaine d’une plateforme de collaboration multipartite visant à concrétiser la vision d’un monde sans apatridie, où chacun jouit du droit à la nationalité sans discrimination.
Pour elle, la route vers l’éradication de ce concept présente beaucoup de défis parmi lesquels, la mise en œuvre d’une loi nationale permettant aux apatrides reconnus par la CNESA, d’avoir accès à des documents, au travail, aux documents de voyage, à une facilitation pour l’acquisition de la nationalité.
Silvia Loschiavo a dit son optimisme en affirmant que contrairement à de nombreux problèmes mondiaux actuels, la question de l’apatridie peut être résolue relativement rapidement et de manière permanente à condition que tous les acteurs concernés partagent la même conviction.
Pendant deux jours, l’opportunité sera donnée de rafraîchir certains concepts mais aussi de discuter des meilleures pratiques qui permettront à la Côte d’Ivoire de respecter ses obligations en matière de droit de l’homme et de garantir que chaque personne apatride puisse avoir accès aux droits énoncés dans la convention de 1954.
(AIP)
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