Man, 15 juin 2024 (AIP)-Des acteurs agricoles issus de l’agropole du district des Montagnes (Cavally, Guémon, Tonkpi) ont été formés à la bonne utilisation des pesticides à Man, au cours d’un atelier de renforcement des capacités dans le cadre du Plan de gestion des pestes et pesticides (PGP).
Face à l’accroissement de l’utilisation des pesticides et à la nécessité d’une gestion adéquate des nuisibles, le PGP propose des mesures détaillées pour une utilisation efficace et responsable des pesticides.
« C’est un projet dans lequel il va avoir utilisation d’intrants. De façon générale, les engrais et les pesticides sont l’un des intrants les plus utilisés au niveau des paysans. Et dès qu’il va avoir utilisation de ces éléments, il faut que les utilisateurs et même les encadreurs venant de l’Anader et du ministère de l’Agriculture, soient formés à leur bonne utilisation à ce qu’ils puissent l’enseigner aux paysans », a signifié le formateur à cet atelier, Justin Yoboué.

L’objectif de l’atelier est de garantir une assistance efficace aux producteurs pour une agriculture durable et sécurisée.
Trois modules ont été enseignés aux participants, à savoir, la lutte intégrée, les cas de gestion d’intoxication et les bonnes pratiques relatives à l’usage des pesticides.
« Avant cette formation on appliquait beaucoup la méthode chimique. Mais on voit qu’économiquement, on dépensait plus et on polluait aussi l’air. Donc à travers cette formation, on voit la nécessité de commencer à appliquer la méthode biologique pour éviter la contamination », a relevé Fabadé Alain, animateur de développement rural au conseil café cacao à Duékoué.
Le directeur régional de l’Agriculture, Adéhi Thomas, s’est félicité de la tenue de cette session de formation, soulignant son importance pour le monde paysan et pour le pays.

« Pour qu’on puisse avoir une très bonne production, il fallait que tous les opérateurs qui interviennent dans le milieu soient informés sur la dangerosité et comment appliquer ces produits qu’on met à leur disposition pour une production optimale », a-t-il fait savoir.
L’atelier de Man tenu le 6 juin 2024, s’inscrit dans le Programme de production alimentaire d’urgence (2PAU-CI), lancé par le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, et financé par la Banque africaine de développement (BAD) et la Coopération japonaise (JICA).
Le programme 2PAU-CI, partie intégrante de la facilité africaine de production alimentaire d’urgence, vise à renforcer la souveraineté alimentaire en augmentant la production de riz, maïs, et manioc, au bénéficie de 800 000 producteurs repartis sur toute l’étendue du territoire national.
(AIP)
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