Abidjan, 12 juil 2024 (AIP)-Des intervenants, lors de la deuxième journée de la 2e édition du symposium économique africain (AES) dédiée au rôle du financement du développement dans la résolution des défis sociaux ont insisté sur la promotion de l’accès au financement pour favoriser la croissance inclusive et résiliente des économies africaines.
Pour le conseiller principal au Tony Blair Institute for Global Change, Taffere Tesfachew, la qualité de la transformation économique en Afrique reste limitée et pénalisée par la faible capacité productive et l’absence d’amélioration de la productivité. Il a appelé à la mobilisation des ressources domestiques comme source essentielle de financement, notant que les revenus collectés par les gouvernements africains représentent en moyenne 17% du PIB, comparé à environ 40% dans les pays développés et 25 à 30% dans les pays en développement émergent.
Pour le professeur à l’université SOAS de Londres, Arkebe Oqubay Metiku, la croissance économique de l’Afrique, au cours de ces 50 dernières années, a été en moyenne de 3,5% contre 4,9% en Asie, tout en déplorant le retard de la transformation structurelle en Afrique, en termes de capacités productives, d’exportations et de diversification économique.
De son côté, la présidente du Centre africain pour la transformation économique au Ghana, Mavis Owusu-Gyamfi, a mis en évidence la régression de la diversification économique qui a baissé de 5,9 points ces dernières 20 années et de la compétitivité des exportations qui a reculé de 0,9 point, soulignant l’importance de la résilience économique face aux chocs.
Ouverte jeudi 11 juillet au Policy Center for the New South de Rabat, au Maroc, l’édition 2024 de l’AES porte sur le thème “Favoriser la transformation économique de l’Afrique par des financements innovants”. Elle vise à explorer les nouveaux défis de la gestion macroéconomique et à mettre l’accent sur la promotion de la transformation économique de l’Afrique.
(AIP)
kp