Aboisso, 24 juil 2024 (AIP)- Les propriétaires terriens, cadres et autorités ont été sensibilisés, mardi 23 juillet 2024 à Aboisso, sur la délimitation des forêts classées, dans le cadre de l’actualisation des limites pour le système national de suivi et d’alerte précoce de la déforestation au cours d’une rencontre tenue dans la salle des mariages de la mairie d’Aboisso.
Le commissaire de justice Assey Roger a souligné que les forêts classées sont infiltrées, et que l’État a donc le devoir de les préserver pour sécuriser tout ce qui se trouve à l’intérieur. Il a indiqué que la mission de délimitation se déroulera en trois étapes : la sensibilisation, la recherche documentaire et la validation.
Le directeur régional des Eaux et Forêts du Sud-Comoé, Col Aman Baka, a indiqué que la déforestation et la dégradation des forêts ont des impacts majeurs sur l’économie nationale. Il a fait savoir par conséquent qu’il est impératif de mettre en place un mécanisme de protection des forêts, soulignant que l’actualisation des limites de nos forêts est une étape essentielle pour tracer les frontières de ces espaces protégés, prévenir les conflits d’usage et renforcer la gestion de ces ressources.
Le préfet de Tiapoum, Lucien Zogbo, représentant le préfet de région et préfet du département d’Aboisso, Légré Koukougnon, a donc appelé les populations à se rendre dans les sous-préfectures pour justifier leur présence sur les terres occupées. Il a souligné que cette opération permettra à l’État de connaître les limites de ces patrimoines, afin de détecter toute infiltration ou dégradation des forêts classées.
La séance de sensibilisation est organisée par la société ETBG INTER en collaboration avec le ANE SARL, qui sont les partenaires techniques du ministère des Eaux et Forêts.
De 16 millions d’hectares de forêts en 1960, la Côte d’Ivoire compte de nos jours moins de trois millions d’hectares aujourd’hui, note t-on.
(AIP)
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