Abidjan, 27 juillet 2024 (AIP) – L’Université d’été 2024, coorganisée par le Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (CADTM) et la Marche mondiale des Femmes, a débuté le jeudi 25 juillet 2024 avec des sessions de formation destinées à plusieurs organisations de la société civile africaine, portant sur les dettes et la gestion des ressources en Afrique.
L’objectif principal de cet événement est de créer un dialogue interconnecté entre les luttes féministes et les questions économiques, en abordant les crises actuelles dans le contexte des injustices historiques, de la dette écologique et coloniale, ainsi que leurs impacts sur les femmes en Afrique.
Lors de l’ouverture des travaux, les participants ont été sensibilisés à la crise de la dette en Afrique à travers des thèmes tels que : l’histoire de la dette africaine, les niveaux actuels, les impacts économiques, l’endettement et la gestion de la dette en Côte d’Ivoire, ainsi que l’impact du capitalisme et du patriarcat sur les femmes endettées. Les interventions ont été assurées par les spécialistes Justin Katinan, Broulaye Bakayoko, Somanbé Adjovi Justine et Diakalia.

Ce programme élargi de formation a intégré des sessions sur la souveraineté alimentaire et le changement climatique, offrant ainsi une perspective complète sur les défis économiques, financiers, environnementaux et sociaux actuels. Cela garantit une compréhension approfondie des sujets et favorise la collaboration entre les participants.
Cet événement vise à établir un dialogue interconnecté entre les luttes féministes et les enjeux économiques. Dans ce contexte, les participants ont discuté des crises actuelles en prenant en compte les injustices historiques, la dette écologique et coloniale, ainsi que leurs impacts spécifiques sur les femmes en Afrique.
Les femmes, en tant qu’actrices essentielles du changement social, sont souvent touchées de manière disproportionnée par les crises économiques, sociales et environnementales. Elles supportent le fardeau des dettes écologiques et coloniales héritées du passé, tout en luttant pour leurs droits fondamentaux et leur autonomie. L’Université d’été de cette année se propose d’analyser ces enjeux complexes et de proposer des solutions concrètes pour renforcer la résilience des femmes face aux défis contemporains.
L’édition 2024 se distingue par la réunion de deux organisations majeures dans la lutte pour la libération des opprimés. En outre, des chercheurs, des décideurs politiques, des mouvements sociaux, des professionnels des médias et d’autres invités participent à cet événement.
À l’issue des travaux, le samedi 27 juillet 2024, les participants formuleront des propositions de solutions juridiques panafricaines, d’arrangements institutionnels pour assurer la transparence de la dette et lutter contre la dette illégitime. Ils examineront également les options pour les instruments de dette conditionnels à l’État, y compris les instruments climatiques, et procéderont à une évaluation critique et systémique.
Les participants sensibiliseront les gouvernants africains aux défis spécifiques auxquels les femmes sont confrontées durant les crises, tels que l’augmentation des violences domestiques, les disparités économiques accrues et l’accès limité aux soins de santé reproductive. Ils plaideront en faveur de politiques et de programmes prenant en compte les besoins et les droits des femmes dans les plans de réponse et de relèvement des crises. En outre, ils insisteront sur la solidarité entre les femmes et les mouvements féministes pour faire entendre leurs voix et leurs revendications dans les espaces décisionnels et pour assurer leur représentation effective dans ces espaces.
(AIP)
bsp/tm