Abidjan, 29 juil 2024 (AIP)- L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a initié le 22 juillet 2024 à Grand-Bassam, un atelier de formation en santé mentale et soutien psychosocial à l’intention d’enseignants en Côte d’Ivoire, rapporte une note d’information transmise à l’AIP.
L’atelier vise à outiller les enseignants sur l’utilisation du guide dédié à la santé mentale et le soutien psychosocial.
« Cet atelier, qui se déroule du 22 au 27 juillet, permettra de renforcer les capacités des formateurs et, à terme, de développer un programme national de formation destiné aux enseignants, formateurs d’enseignants et responsables de l’éducation en Côte d’Ivoire », a expliqué le chef de bureau et représentant de l’UNESCO Côte d’Ivoire, Mame Omar Diop à l’ouverture de la session.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’agenda mondial 2030 pour l’éducation et répond à la stratégie de l’Union Africaine (UA) pour l’éducation. Elle vise à améliorer le bien-être des adolescents et des jeunes en milieu scolaire.
M. Diop a relevé qu’en 2021, une évaluation des impacts psychosociaux de la pandémie de COVID-19 sur les enseignants et les élèves a été menée par l’UNESCO-IICBA. Cette étude a identifié des défis et des lacunes en matière de capacités et a mis en lumière les stratégies gouvernementales pour améliorer la santé mentale des jeunes et des enseignants.
Sur la base de ces résultats, l’UNESCO-IICBA a élaboré une stratégie régionale et un guide de formation sur la santé mentale et le soutien psychosocial (SMSPS) des enseignants. Cette stratégie a été pilotée à travers des programmes de formation présentiels et virtuels en 2022 et 2023 dans plusieurs États d’Afrique australe, a-t-il ajouté.
Une version française de ce guide a été développée et une phase pilote est actuellement en cours dans les États francophones d’Afrique, en collaboration avec les bureaux régionaux de l’UNESCO.
La Côte d’Ivoire, confrontée à un taux élevé de suicides et engagée depuis 2018 dans le programme O3 à travers l’Éducation à la Santé et à la Vie Saine (ESVS), a été choisie pour mener à bien cette phase pilote.
Le Burundi est également impliqué dans cette initiative. Cette activité s’appuie sur le plan de travail O3, l’engagement de Brazzaville et la stratégie de l’UA, qui mettent l’accent sur l’importance de l’éducation pour la santé et le bien-être des jeunes.
La formation en Côte d’Ivoire devrait contribuer à améliorer la santé mentale des jeunes, réduire la violence de genre en milieu scolaire, et favoriser des résultats scolaires performants tout en procurant un bien-être aux enseignants.
(AIP)
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