Abidjan, 05 août 2024 (AIP) – Des acteurs ivoiriens de la filière bétail-viande appellent le ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) à exercer un rôle de supervision dans l’organisation de l’assemblée générale constitutive de l’Interprofession, rapporte une déclaration transmise à l’AIP, lundi 05 août 2024.
Au nom des acteurs, le président du conseil d’administration (PCA) de la Confédération des acteurs de la filière bétail-viande en Côte d’Ivoire (CAFIBELCI), le Général Soumahoro Gaoussou, a rappelé que l’organisation de cette assemblée générale a été reportée à deux reprises en raison de problèmes de non-conformité.
« Nous souhaiterions que la tutelle laisse les acteurs eux-mêmes s’organiser en collèges afin de désigner librement leurs délégués, tout en jouant un rôle de supervision et d’arbitrage dans la plus stricte neutralité », a préconisé le Général Soumahoro Gaoussou. Les acteurs expriment également leur incompréhension quant à la base sur laquelle la répartition des délégués entre les différentes organisations a été déterminée.
Le ministère des Ressources animales et halieutiques, par la voix du directeur des organisations professionnelles et de l’appui au financement, Yves Toto, a réaffirmé le 26 juillet 2024, son engagement pour une filière bétail-viande structurée et prospère en Côte d’Ivoire, en réponse aux allégations créant la confusion parmi les acteurs du secteur.
« Le MIRAH n’a pas de parti pris, il ne sponsorise aucun acteur », a rassuré Dr Konan-Banny, conseiller technique en charge de la production animale. « Aucun agent du MIRAH n’est électeur, n’est acteur », a ajouté Diakité Ibrahim.
Le conseil Ad’Hoc bétail-viande, constitué d’un comité provisoire, d’un secrétariat consultatif et d’un comité des sages, est chargé de gérer la transition jusqu’à la mise en place de l’interprofession. L’organisation de l’Assemblée générale constitutive, initialement prévue pour le 11 juillet, a été reportée au 15 août au plus tard afin de garantir une participation plus inclusive.
En Côte d’Ivoire, la filière produit environ 60 000 tonnes de viandes et abats par an, couvrant 60 % des besoins nationaux. Les principales espèces élevées sont les bovins, ovins et caprins, avec respectivement environ 1,8 million, 3 millions et 4,5 millions de têtes. Le secteur emploie directement environ 100 000 personnes et génère indirectement plus de 200 000 emplois. Les défis incluent notamment le manque de financement pour les infrastructures, les conflits entre acteurs et les équipements inadéquats. Les opportunités résident dans la modernisation des techniques d’élevage et l’amélioration des infrastructures de transformation.
(AIP)
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