Abidjan, 09 août 2024 (AIP)- Une étude sur l’état des lieux de la recherche hévéicole relève l’importance de mutualiser les efforts des Institutions nationales de recherche agronomique (INRA) afin d’assurer un développement et une résilience de la filière hévéa sur l’ensemble de la chaîne de production.
Un atelier de restitution de cette étude commanditée par le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (FIRCA) et l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC) a été restituée vendredi 9 août 2024 à Grand-Bassam, lors dun atelier qui a réuni des représentants des INRA et des acteurs de la filière hévéa.
Selon Pr Zoro Bi Irié qui a conduit et présenté les résultats et les recommandations de cette étude, plusieurs institutions de recherche telles que le Centre national de recherche agronomique (CNRA) et l’Université Nangui Abrogoua mènent des recherches agronomiques sur la filière hévéa. Toutefois, ces recherches ivoiriennes sont caractérisées par un manque de communication et de coordination entre les INRA impliquées, et un niveau insuffisant de consolidation et de valorisation des résultats.
Ces études gagneraient, selon lui, à être mutualisées pour mettre à profit les résultats des recherches tant pour la production, la commercialisation que la valorisation des produits (bois, graines, caoutchouc).
Il recommande, dans le même sens, l’institution de procedé et/ ou outil de communication permanent entre les INRA, un cadre de conception, d’intégration et de mutualisation des activités et des ressources centré sur le CNRA, ainsi que l’élaboration d’un programme national de recherche sur l’hévea.
“C’est en ce moment que des équipes font être fédérées autour de chaque segment de la chaîne de valeur notamment, la production la transformation, aussi bien pour valoriser que pour concevoir des équipements”, a insisté Pr Zoro.
Au nom du FIRCA , Mme Traoré Assita a expliqué que l’objectif de cette restitution est de mutualiser les recherches, mieux les organiser pour transférer les résultats aux producteurs pour un meilleur rendement des exploitations. “Il y a des travaux intéressants dans nos universités et centres de recherche qui peuvent véritablement aider la filière hévéa et les paysans”, a-t-elle souligné.
La filière hévéa ivoirienne ambitionne de maintenir la croissance de sa production, fixée à 1,6 million de tonnes en 2023, et de procéder à la transformation locale du latex en vue de mieux profiter de la plus-value liée à la hausse de la production. L’atteinte de cet objectif requiert la détermination d’axes de recherche prioritaires.
(AIP)
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