Jacqueville, 16 août (AIP)- Des autorités villageoises, des leaders de jeunesse et communautaires ainsi que les membres du Comité sous-préfectoral de lutte contre le changement climatique ont été formés, mardi 13 août 2024 à Jacqueville, aux enjeux du changement climatique dans le département.
Selon les organisateurs, Jacqueville, comme toutes les villes situées sur le littoral ivoirien, fait face à des défis environnementaux majeurs tels que l’érosion côtière et le changement climatique. Ainsi, cette formation a été pensée pour donner des rudiments nécessaires afin de prévenir ces phénomènes qui menacent non seulement la biodiversité, mais aussi les activités économiques locales, que sont la pêche et le tourisme.
Pour le formateur, Parfait Paul Éric Atcho Dédé, le phénomène du changement climatique et son lot de désagréments à Jacqueville sont exclusivement liés aux activités des populations. Ce sont, entre autres, l’enlèvement clandestin du sable en bordure de mer, la destruction des forêts par l’abattage des arbres constatés durant les lotissements, le dragage de la lagune pour en extraire des coquillages et du sable, ainsi que la destruction des mangroves pour en faire du bois de fumage de poisson.
Le formateur a également présenté les effets néfastes du changement climatique à Jacqueville qui sont matérialisés par l’avancée de la mer avec l’érosion côtière très accentuée sur le bord lagunaire, l’ensablement des cours d’eau et surtout les inondations constatées à chaque saison de pluie.
Au terme de sa communication, l’expert a présenté diverses stratégies qui sont à même de prémunir Jacqueville des effets néfastes du changement climatique, entre autres, la pratique du reboisement et l’aquaculture, le planting de mangrove pour favoriser la reproduction des poissons et des ressources halieutiques et une éclosion optimale des œufs et des larves.
Cet atelier qui est une initiative du comité sous-préfectoral de lutte contre le changement climatique de Jacqueville a été mise en place dans le cadre du projet de plaidoyer pour l’amélioration des politiques publiques sur le phénomène des changements climatiques (BENKADI), piloté par la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) et financé par le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas.
(AIP)
raz/krk/cmas