Minignan, 20 août 2024 (AIP)- L’enseignant-chercheur en entomologie à l’Université Lorougnon Guédé de Daloa, Dr N’dépo Ossey Robert, par ailleurs membre du Programme national de recherche sur l’anacarde (PNRA), a exhorté, lundi 19 août 2024 lors de la séance de formation et de sensibilisation à Kimbirila-Nord (Minignan), les producteurs d’anacarde à respecter les consignes contre les bio-agresseurs.
Pour Dr Robert N’Dépo, la recherche sur le projet anacarde débuté en 2014, soit dix ans maintenant, permet de mettre à nue le véritable problème au niveau de l’anacarde qui réside dans les maladies et les insectes.
Cet ensemble appelé bio-agresseurs (maladies et insectes ravageurs), est constitué d’êtres biologiques, qui s’attaquent aux cultures et nuisent à la qualité et au rendement des plantations d’anacardiers.
Pour venir à bout de ces « ennemis de l’anacarde », Dr N’Dépo a recommandé les techniques du nettoyage régulier des champs, soit deux à trois fois par an, bruler les anacardiers contaminés, espacer les plants de trois mètres au moins, favoriser l’aération et l’éclairage du verger, ramasser les noix de cajou le plus tôt possible, etc.
Il a vivement souhaité le respect scrupuleux de tous ces conseils et recommandations, aux producteurs d’anacarde afin d’arriver à bout de ces bio-agresseurs et rentabiliser la récolte des noix bruts de cajou (NBC).
« Nous sommes venus auprès des producteurs pour les former et les sensibiliser. Nous leur demandons de mettre en pratique les différentes recommandations pour réduire l’impact des maladies et des insectes sur la qualité de l’anacarde. Nous attendons des producteurs, que nos conseils soient suivis à la lettre pour qu’ils soient aussi heureux car lorsque le producteur gagne, c’est tout le monde qui gagne », a insisté Dr N’Dépo.
Il a également attiré l’attention sur la nécessité et l’intérêt de tous d’observer ces consignes pour permettre à la Côte d’Ivoire de conserver son rang de premier pays producteur d’anacarde au monde.
« Il convient de passer le plutôt possible pour former, informer et sensibiliser les populations, surtout celles exerçant au quotidien dans le domaine de l’anacarde afin de pouvoir trouver les solutions rapides et idoines pour minimiser les dégâts. Aujourd’hui la Côte d’Ivoire est classée au rang de premier producteur mondial de l’anacarde, donc il y a un défi de conserver son rang et de faire encore mieux en termes de quantité et surtout de qualité de Noix bruts de cajou (NBC) », a-t-il ajouté.
Leader mondial de la production de noix bruts de cajou depuis 2015, la filière ivoirienne de noix de cajou réalise de nombreuses performances depuis la reforme engagée par l’Etat de Côte d’Ivoire en septembre 2013.
En 2023, la production nationale a atteint un volume de plus d’un million de tonnes, avec un rendement à l’hectare de 618 kg/ha. Nonobstant ces résultats satisfaisants, la filière anacarde est confrontée au défi majeur de la qualité, dû à la menace des bio-agresseurs.
(AIP)
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